Album - Drenalize – Edge of Tomorrow

Album Review

Album: 
Album - Drenalize – Edge of Tomorrow
Artist: 
Drenalize
Record Label: 
Independent
Style: 
Hard Rock
Date: 
07/09/2022
Reviewed by: 
NoPo

Album - DrenalizeEdge of Tomorrow

 Independent release

NoPo 

 

DRENALIZE Edge of tomorrow 2022

Avec Drenalize, on a droit à la fête lorraine. Le groupe se forme en 2013 à Briey près de Metz.
On sent que ces gars aiment Scorpions et la NWOBHM, en particulier, rappelez-vous, Def Leppard a sorti 'Adrenalise' en 92.
L'album des débuts 'Destination everywhere' fin 2015, respirait plutôt l'AOR frais et léché, jovial comme Jovi. La ballade 'I'll be there for you' emprunte notamment son titre (pas la compo) à l'américain.
Entre temps, les amoureux de ce style découvrent Heart Line, autre groupe français particulièrement marqué par le Hard FM mélodique.
La belle américaine sur leur pochette répond d'ailleurs, à celle visible sur le premier des lorrains.
On peut aussi citer leurs voisins Crystal Throne  d'autant que Max à la guitare et Alex, cogneur en chef, œuvrent dans les 2 troupes.
Y'aurait une concentration de métal dans le coin? Ben oui, la métallurgie fait bien partie de leur histoire!

Le sophomore 'Edge of tomorrow' met plus d'(h)ardeur dans son jeu en commençant par le visuel où le chanteur, Chris Voltage, se déchaine au sens propre.
Il apparait dans un triangle de feu, assumant son histéri(a)e à la mode Def Leppard de 87.
Le fond astral montre des éclairs semblant déclenchés par 2 pattes griffues.
Le nom du groupe s'écrit, entre deux maillons éclatés, dans un look électrique high voltage (évidemment), celui de l'album s'accroche en dessous dans un jaune flamme (je ne dirais pas Capitaine).
On pressent l'évolution vindicative du groupe plus mur et sûr de lui.

On ne déroge pas à une certaine tradition par une intro instrumentale, très courte, mais instructive pour la suite car déjà gorgée d'énergie communicative.

Perfect ou non, on connait 'Strangers in the night', ici, ça se transflète (?!) en 'Strangers in the mirrors' sur la piste des classiques.
Impossible de ne pas s'électriser au contact du riff principal imparable. La richesse de l'instrumentation et les vocaux de Chris dynamisent, encore, ce morceau tellement bien foutu qu'il rappelle ... tant de choses qu'on aime (en commençant par 'Dynamite' de Scorpions).
Julien et Max s'en donnent à cœur joie tels des shredders en folie. La rythmique osmose basse batterie en une colonne bien solide. Le clavier vient parfois ajouter un lien onctueux.
Le morceau atteint sa conclusion avec des chœurs en ouh-ha ouh-hey qui, bien loin d'être en trop, donneront, à coup sûr, l'occasion au public de participer activement aux live.   

'No miracle' contredit Bon Jovi qui affirmait 'Miracle' en 2009. Ces gars n'en ont pas besoin avec cette forme resplendissante.
Le rythme, mid-tempo, marque fortement, notamment par la basse de Rick (Thunder donc ça explique tout!) très en soutien et volubile. Les guitares éclatent dans tous les sens.
Le chant donne du grain à moudre ce qui ne lui empêche pas d'atteindre des notes astronomiques entre le modèle nasillard de Meine (Scorpions toujours) et les légères aspérités de l'organe de Bon Jovi.

Un clavier nous piège faisant croire à un ralentissement sauf qu'un riff mitraillette fait étinceler 'Eternal Eclipse'.
La basse ne se désolidarise pas des frappes puissantes provoquant un effet superbe de galop. Les guitares se passent le témoin avec brio et que dire du solo laser, carrément volcanique?
Le refrain mélodieux, mixant voix double (pourtant rien bu!?), et final sur la puissance de la gratte en font un majeur (Wouah!).

'Thirty More Seconds' nous balade un peu plus que quelques secondes au gré d'une guitare acoustique incontournable.
Des chœurs à double-effet (ah bon lesquels? A vous d'imaginer un peu!) soulignent la voix claire, haute et puissante. On ne peut que penser, une fois encore, à Scorpions (on disait 'slow' à l'époque).
Une section chaste à la sèche seule scinde (dur à à dire hein?) le morceau en 2 alors que l'électrique, plus voluptueuse, avait fait son apparition et se paie un joli solo.

Retour au frontal avec 'Passage en force', bourrin mais pas trop. Pied au plancher, un riff franc, cède la place à des guitares somptueuses et démonstratives. Les solos fusent et serpentent allègrement.
Cassures et dénivelés ahurissants caractérisent ce bref instrumental fièrement porté par les musiciens. Leur 'Transylvania' (Iron Maiden 1980) à eux.

L'Intro par des bruits métalliques suggère une plage plus ... métal.
Chris s'essaie à des vocaux extrêmes sur 'Into Madness' entre cris et chuchotements ou parfois tempétueux à gros grains.
Néanmoins, la mélodie demeure primordiale et, facile à mémoriser, elle transporte l'auditeur sur un bon rythme. Folie douce!

'Fast 'N' Lethal' poursuit dans cette direction un peu plus sombre (mais pas trop). Un passage parlé/scandé/crié intervient comme un coup de gueule.
Les guitares nous offrent de très beaux passages. La batterie, ultra efficace, se fait plaisir. Le refrain nous entraine avec une facilité déconcertante.

'Something To Believe In' démarre sur les traces d'une nouvelle ballade avec son ton larmoyant, son synthé scintillant et sa caisse claire en réverb.
Cependant, le titre alterne ces fractions avec d'autres plus emballées pendant lesquelles la batterie se tape la cloche. Elle obtient d'ailleurs l'autorisation d'achever, elle aussi en sobre solo, le morceau.
Au fil de l'eau, la guitare joue des harmoniques et se permet un solo fluide et décontracté.

Bonne idée de terminer 'Edge of tomorrow' avec 'Edge of tomorrow'! Le clavier enveloppe une mélodie soyeuse pleine d'emphase.
On s'approche des critères AOR chers à Journey ou Triumph. La composition nous trimballe dans une grosse américaine rutilante, confortable et bien huilée. La classe quand même!
Le solo de gratte, lui aussi, sonne beaucoup plus velouté et moins organique, le final fusionnant clavier et guitare dans un même souffle.

On prend tellement plaisir à découvrir des groupes français aussi pêchus à ce niveau de hard rock millésimé.
Ce disque aurait probablement pu marquer les années 80, il marquera, aujourd'hui, les esprits des nostalgiques de l'époque ou tout simplement les amoureux de ce style.
En tous cas, Drenalize draine l'adrénaline!

Les électriciens :
Chris Voltage chant
Julien Angel Brunello Guitares
Max Waynn Guitares
Rick Thunder Basse
Alex Gricar Batterie

Les décharges électriques :
01. 2049
02. Strangers In The Mirrors 
03. No Miracle
04. Eternal Eclipse
05. Thirty More Seconds
06. Passage En Force
07. Into Madness
08. Fast 'N' Lethal
09. Something To Believe In
10. Edge Of Tomorrow