Back to BEFORE and ALWAYS... ORIGINAL MIRRORS LP 1979

Album Review

Album: 
Back to BEFORE and ALWAYS... ORIGINAL MIRRORS LP 1979
Artist: 
ORIGINAL MIRRORS
Style: 
ROCK - POP
Date: 
17/01/2024
Reviewed by: 
NOPO




Back to BEFORE and ALWAYS...  ORIGINAL MIRRORS LP 1979

FLASHBACK


Les miroirs sont d'origine. Il s'agit d'un groupe de Liverpool (comme d'autres...) qui ne s'est pas trop éternisé publiant uniquement 2 albums.
Cependant leur leader Ian Broudie, ex. Big in Japan (le punk hein, à ne surtout pas confondre avec le tube!), fera une belle carrière ensuite produisant Echo & the Bunnymen, the Fall,  Wall of Voodoo, the Coral, Pale Fountains, Noir Désir etc etc etc, puis formant Care et surtout The lightning seeds à l'orée des années 90, tout seul comme musicien producteur sur le premier album de 1989... on a même failli l'appeler 'Rémy'.
Zak Starkey, le fils du moustachu liverpudlien (l'été aussi), bon à la baguette, comme son père, fera même un passage chez eux....
De nombreux musiciens, d'ailleurs, circuleront entre formations New-Wave de l'époque, de The Lotus Eaters à Echo & The Bunnymen ou The Icicle Works en passant par The Woodentops etc etc etc
Les graines éclairent toujours, suffit d'écouter 'See you in the stars' dernier LP paru en 2022.

Mais, revenons à nos mirroirs!
Leur premier album monte une usine à tubes pour qui aime la new wave sautillante.
Autant ce premier album reste fantastique autant il vaut mieux oublier le second, n'est-ce pas Ian?
'J'aime bien notre premier album mais le second n'est rien d'autre qu'une perte de temps... Je ne sais même pas ce que c'est, en tous cas, je n'en suis pas très fier!
Parti à Londres, je crois que j'avais perdu mon identité...' Voyage, voyage!

Le dessin numérique, de la pochette de 1979, montre une tête de hurleur, cheveux bruns hirsutes, bouche grande ouverte, et lunettes réfléchissantes, sur fond urbain gris.
3 gros traits rouges en oblique et un quadrillage bleu essaient de faire rentrer l'objet dans des cases...


Dès les premières notes de 'Sharp words', on est happé par une mélodie scintillante et des 'wohohoho' à reprendre ensemble.

Juste après, on devine la réappropriation du morceau 'Reflections' des Supremes (pas NTM hein?), aux suprêmes claviers qui feraient passer pour des moches ceux de Dépèche Mode.

Des chœurs à battre à l'intro de 'The boys the boys' vif, joyeux et franchement exaltant. Les guitares jouent en retrait sauf la basse au son post punk.

'Flying' porte bien son nom avec des claviers en couche évanescente ou touches scintillantes et son refrain ondoyant imparable... (I believe I can fly). Un solo mêlant plusieurs guitares et un sax.

'Chains of love' enchaine avec une mélodie laser telle une soucoupe dans le ciel! 'Lalala' à répéter comme des idiots et ritournelle aux synthés qui sortent vain-coeurs!

'Could this be heaven', une question à laquelle tu ne peux répondre que 'Yes' grâce au rythme carrément disco avant un refrain entonné en chorale.

Sur 'Boys cry' Original Mirrors s'amuse à contredire the Cure avec une cadence presque rockabilly.

'Night of the angels' reste le morceau le plus sombre et le plus lent du disque mais beaucoup plus aérien sur le refrain.

'Panic in the night' chaloupe sur sa rengaine aux effets synthétiques qui aboutit à un refrain, bien balancé, et emballant avec son duo piano/sax sur une basse gourmande.

'Feel like a train', titre le coda où l'on aurait pu remplacer 'Train' par 'Flying saucer' tant l'impression d'un vol à la vitesse de la lumière porte la compo.
Roulement de tambours accompagné d'un sifflet électronique, le train démarre impétueusement et va vite décoller. Tchac tchacatchacatchac...
Des sons variés marquent le rythme (handclaps, frappes sur le cercle ou charley, claquements divers...) sur des rails, bombés par la basse, qui conduisent, par des enchainements chiadés, au firmament, avec une voix lactée et un refrain euphorique qu'on attend ensuite avec impatience.  
La dernière embardée, propulsée par un long battement essoufflant, nous galvanise littéralement dans un nuage de synthés.
La progression, au sifflement tel une cocotte minute, monte intensément vers les étoiles, au point de sentir des effets de plusieurs 'G' dans la poitrine.
G'xplose dans l'exaltation!  'Train... train... train... train...'

Un album remarquable (remarqué par John Peel, fervent supporter), et réfléchissant, un des rares où l'on peut regarder devant pour voir derrière et même vice-versa (mais pas recto-verso)!