FEMALE PRESIDENT Our year to grieve EP 2022

Album Review

Album: 
FEMALE PRESIDENT Our year to grieve EP 2022
Artist: 
FEMALE PRESIDENT
Style: 
BLUES-ROCK
Date: 
29/03/2023
Reviewed by: 
NOPO

FEMALE PRESIDENT Our year to grieve EP 2022

On connait le groupe 'The Presidents of the USA'. Là, ça ressemble à un slogan qui claque : 'FE-MALE Pre-si-dent'!
On découvre les américains et la fille aux cheveux colorés (pas encore Présidente) avec leur dernier single poignant 'Junkie', reprise empruntée à Tyler Cassidy.
On se penche alors sur leur (pal) pédigrée (car peu d'infos, il vaut mieux explorer leur Facebook).

Trio familial assemblé en 2020 (au bon moment pour se concentrer sur leur musique!), Dréa Atkins (Farewell Albatross) guitare et chant, Johnny Moss (DSR) basse, Jasper Cunningham (Vacant Lights) batterie, l'équipe se prépare pour les élections avec 'Our year to grieve'. Ecrit d'abord sur la pandémie, le thème finit par établir une connexion avec le décès tragique du père de Dréa dont elle fait une élégie à l'ouverture du disque.

 

Les accords en arabesques flottent au dessus de la première partie du titre 'Elegy For My Father', un déchirement psychédélique (dans la veine du clip qui mélange l'eau et le feu).
La voix, toute aussi éthérée, flirte avec une flûte discrète (Jill O'Neill). Après des cymbales esseulées en percussion, à mi-chemin, une averse de coups pleut sur la batterie.
Dréa montre son émotion, l'orchestration surprend et fascine en même temps, la femme parait possédée par un synthé démoniaque (John William Harrell).
Le retour à la 'normale' retrouve la flûte et la guitare, louvoyantes, cette dernière s'élevant en réverbération pendant que les frappes sur les peaux ne faiblissent pas (la vigueur juvénile de Jasper).

'Bring Back The Ghosts' démarre sur la basse de Johnny (un ange? longue barbe à la Forrest Gump en Christ jogger), très épaisse et aux cordes tendues comme un arc.
D'emblée, le chant monte, euphorique. Les coups claquent, sèchement, mais le coeur résiste.
Des cuivres donnent un air bluesy western à la frontière du Mexique, tendance mariachi.
Une guitare sobre, presque à l'emporte-pièce, secoue le morceau de saccades alors que la batterie s'emporte en roulements.
Tout contribue à une fête orchestrale invitant les fantômes.

Les moulins de batterie, enrobés d'une basse dodue, bousculent la guitare vibrante, au sustain perceptible.
Entrée musicale dans 'Nine Nineteen' par le saloon, ça sent la poudre et le whisky!
On palpite sous le charme de la patronne qui envoie du bois! Je ferais bien le rapprochement avec l'inoubliable Maria Mc Kee (ex Lone Justice).
Un rock ricain qui sonne superbement, le clip plongeant dans l'eau de vie (pas l'alcool!). FP : "It is a musical journey about the fight between your head and heart".

'Saints of Heartache' déboule dans un tonnerre de batterie et le chant fougueux.
Tellement puissant ce grain de voix! La guitare vacille, s'accroche, griffe sous les frappes virevoltantes.
La basse tonne et ce n'est rien de le dire, elle joue dans l'orage.
Le morceau semble expulser une douleur insoutenable.

A travers 'Sacred voyage' Dréa continue son instrospection. Dans la vidéo, le femme perd sa joie de vivre.
"When a loved one chooses to end their life, their spirit and memory linger with questions unanswered and a sorrow unmatched."
Les accords à la guitare, mêlés au violon et violoncelle (Alex Bang et Geoff White) donnent la chair de poule.
La mélodie mélancolique, traversée par une voix douce, nous emporte dans l'émotion.

 

Tel un concert à la maison, cet EP diffuse un son chaleureux, très naturel, ajusté au sens des textes.
Le chant à la fois sensible et puissant, fiévreux par instants, nous touche particulièrement.
Un disque vivant et plein d'empathie... DRE-A Pre-si-dente!

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Recorded at Road Trip Studios by Female President. Mixed and Mastered by Rob Tavaglione of Catalyst Recording.

https://www.facebook.com/femalepresidentband/