SWEET MONSTERS - 'Back in time' EP 2022

Album Review

Album: 
SWEET MONSTERS - 'Back in time' EP 2022
Artist: 
SWEET MONSTERS
Style: 
Rock
Date: 
17/10/2023
Reviewed by: 
NOPO

SWEET MONSTERS - 'Back in time' EP 2022


Oui, je sais nous sommes déjà en 2023 bien tassé mais sont-y pas mignons ces petits monstres?
On va pas les oublier, cachés au bout du monde, du côté de Brest.

Formés en 2017, un EP sort du nid en 2017 puis, après un changement au niveau de la basse... cour (arrivée de Adam en 2018), ils pondent 'Back in time'.
Qui?
Maïlys Barraud Guitare/Chant
Adam Collins Basse
Valentin Quémeneur Batterie et chœurs

Dans l'oxymore voulu 'Sweet Monsters', les initiales ne correspondent pas à sado-maso (gros dégoûtant!) mais à 'sans modération' (ben tiens!) dixit Valentin.
Et non ici 'occis' n'égale pas 'mort', l'oxymore aime simplement l'opposition des mots...

Il est dix heures dix, figé, à l'intérieur d'une pièce abandonnée dans son jus, aux carreaux de fenêtre fêlés et rideau tombant.
Des murs défraichis, un parquet usé, des cartons empilés et une table désuète complètent le tableau dessiné sur la pochette.
A l'avant plan, une main aux ongles peints en noir, tient 2 cartes postales au décor de chambres d'adolescents.
Sur l'une est inscrit 'Sweet monsters' et l'autre 'Back in time'. Souvenirs, souvenirs!

Jeune groupe parti du lycée pour un rock légèrement granuleux, le trio est prêt à s'assumer.

'Are you ready?' pose la question cruciale d'entrée. En entendant ce démarrage impétueux, on a vraiment envie de répondre 'Yeaah!' sans même réfléchir.
Un arpège cristallin simule une balade interrompue par une déflagration. Le clip incite, avec énergie, la jeunesse à se réveiller.
Il s'agit de se battre pour ses droits et les chœurs, pluriels mais virils, rétorquent 'wo oh' (en épaisseur progressive au cours du morceau), aux encouragements de Maïlys.
La batterie roule sur une basse ovale (la forme du moment!). La guitare décoche ses flèches de Cupidon et ça marche... piqués, on aime, on suit.

La basse montre la direction à la batterie qui l'accompagne, dès l'ouverture de 'It never ends'.
Cette fois et la seule sur cette galette bretonne, Adam chante, avec envie, et Maïlys gratte de petits riffs accrocheurs.
Le refrain coule de source et on se laisse porter au fil de l'eau... sans fin.

Une guitare acoustique ouvre 'Despair' mais l'électrique la rejoint très vite pour strier l'intro.
La voix claire de Maïlys donne du tempérament à ce morceau, alternant passages en promenade peu dénivelée et rythmique plus bosselée et entrainante, aux arcs électriques.
La mélodie éclatante du chorus séduit sans restriction. Pas de contraction, le morceau s'allonge jusqu'à six minutes, le long d'un chant passionné.

Difficile de rivaliser avec Led Zeppelin, le titre suivant s'intitulant 'Heartbreaker'.
Il débute sur un rythme chaotique un peu blues, traversé par une guitare virulente.
Le chant féminin insuffle des intonations expressives et variées.
Un pont favorise quelques échanges entre les instruments se donnant poliment le tour.

Un riff tonique tance "Slanderman" crachant ses médisances sur un punk rock racé aux bords californiens et bien charpenté.

La belle conclusion intervient avec la signature 'Sweet Monsters' excitante d'entrée.
Le riff introductif marque les esprits et son prolongement ne relâche pas son étreinte.
Maïlys met beaucoup d'intensité dans son chant, captivant.
L'instrumentation prend de l'ampleur, sonne et tonne, en particulier la basse grondante, jusqu'au final.


Frais comme un bon p’tit blanc du Sud Ouest, le millésime ne corse pas son bouquet. Pas de fioritures, ça se boit sec! Pour autant, des notes fleuries parfument le breuvage donnant envie d'un autre verre... sans modération...