Chronique du concert de Bai Kamara Jr et de The Lonely Free en support act.

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About: 
Chronique du concert de Bai Kamara Jr et de The Lonely Free en support act.
Artist: 
Bai Kamara Jr et de The Lonely Free en support act
Date: 
20/05/2017
Venue: 
Zik-Zak
Place: 
Ittre
Your Reporter on the Spot: 
Pierrot et Margaret Destrebecq - King : Photos et reportage

Il y a du soleil sur la route de Bruxelles à Ittre. Mais pas aussi resplendissant que le sourire que nous réserve Annick qui nous accueille derrière son desk trop haut pour elle à l’entrée du Zik-Zak.

Sur le podium, des musiciens peaufinent leur sound check sous l’oreille attentive d’Olivier et pour cela, ils mettent à l’honneur « Pretty Woman » de John Mayall, un de mes artistes favoris de la grande époque du bluesman anglais qui lors de mon service militaire en 1970 a alimenté pas mal ma collection de vinyles.

Ce soir la salle se remplit tout à son aise, il n’y a pas urgence, le concert débute à 20h30 / 20h45 selon notre gentille hôtesse et il n’est que 20h15. Le préposé à l’éclairage de scène joue encore avec ses switches alors qu’en musique de fond, Beth Hart nous met en condition pour recevoir les décibels de « The Lonely Free », un band que je ne connais pas et qui assure la première partie du concert de Bai Kamara Jr.

Alors que sonnent quelque part les trois coups du troisième quart d’heure après vingt heures, les musiciens montent sur scène et entament leur set.

Première étonnement, la voix superbe, qui groove à merveille, de Sophie Kroonen, une voix qui ne « colle » pas au personnage, de prime abord mais qui titre après titre va nous faire vivre d’intenses émotions. Deuxième surprise de la soirée, celle que nous réserve la guitariste, Julie Jeavons. Ce grand échalas filiforme dont la tête semble perdue dans les cintres du Zik-Zak nous déverse des tonnes de notes dans des solis d’enfer et des interprétations très personnelles de morceaux aussi connus que Whole Lotta Love dans un début très bluesy qui bascule en un rock déchaîné sous les vocalises de Sophie, ou un cover de Amy Winehouse, le très célèbre « Back To Black » où Julie laisse libre cours à ses longs doigts sur les cordes de sa gratte. Le troisième à jouer dans les cordes (pas vocales celles-là) c’est Dimitri Evers. Lui, il triture une basse fretless à cinq cordes et pour sûr, ce n’est pas un manche de brosse qu’il manipule. Derrière ses fûts, Stéphane Rossewy n’est pas de reste dans ce band qui nous aura fait passer un très bon moment de rock, nous proposant notamment des compositions intéressantes et qui tiennent la route et des covers très bien revues à leur sauce.

Un petit break le temps d’installer le matos et voilà qu’apparaît le Maître des lieux pour ce soir, Monsieur Bai Kamara Junior. Il débarque seul sur scène et entame sa session par un titre de son nouvel album qui devrait sortir prochainement. Il termine sa chanson et demande aux +/- 50 personnes disséminées dans la salle de se rapprocher de la scène, ce qui change tout de suite l’ambiance et réchauffe l’atmosphère. Il nous annonce une soirée multiculturelle avec tantôt du funk, tantôt du blues, ou encore de la zik hispano et du blues africain. Il est accompagné ce soir de Thierry Rombaux à la basse, d’Eric Moens à la guitare et d'Yves Baibay aux drums.

La soirée est bien lancée, BKJ danse sur scène et invite le public à en faire de même, ce que ne manque pas de faire un couple âgé qui semble s’amuser follement.  

Ceci dit, pour Bai Kamara, la musique n’est pas qu’un amusement, c’est surtout un moyen de faire passer des messages humanitaires, d’alerter le public des dangers du racisme, des problèmes de famine mondiale, du désespoir des réfugiés et j’en passe, ce Monsieur mérite tout le respect du monde tant pour son engagement personnel dans la lutte contre les inégalités sociales que pour ses qualités vocales et musicales.

C’est avec un immense sourire et de la joie dans les yeux qu’il terminera son set, tout acquis à son public, revenant pour un rappel de deux titres avant de disparaître derrière le rideau de scène et réapparaître quelques instants plus tard dans la salle, au côté de Annick qui comme nous a adoré la soirée.

 

Set list de The Lonely Free :

Hoochi Coochi, What It’s All About, I Put A Spell On You, Talking About, Back To Black, Whole Lotta Love,Still Standing, Present Forever To Last, Move over, This World, Songs To Set You Free, / Encore: Rock N’ Roll.

 

Set list de Bai Kamara Jr :

Beautiful People, Going Up The Wrong Way, Misery, It Ain’t Easy, Promise Of Gold, Riverboat Blues, If I Could Walk On Water, Signs, Someday, Got Out Of This, Making Beggars intime, / Encore : Substitute, Fortune.