CLAVICULE à la brasserie DISTOUFER Guingamp - Anniversaire War Raok’N Roll - samedi 13/05/2023

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CLAVICULE à la brasserie DISTOUFER Guingamp - Anniversaire War Raok’N Roll - samedi 13/05/2023
Artist: 
CLAVICULE
Date: 
13/05/2023
Venue: 
Brasserie DISTOUFER
Place: 
GUINGAMP
Your Reporter on the Spot: 
NOPO (PHOTOS NOELLE)

CLAVICULE à la brasserie DISTOUFER Guingamp - Anniversaire War Raok’N Roll - samedi 13/05/2023

Voici venir la nuit que Clavicule va éclairer en feux d'artifice.
Marius (le frontman), fait d'abord un peu de pédagogie, excusant ce long moment de balance nécessaire qui touchait à sa fin.
Dans la tête, ça devait donner 'Putain de réglages de merde, quand est-ce qu'on balance le jus?'

CLAVICULE, on les a découvert à Binic pour le 'Beast against fire' en 2020, ils n'avaient sorti alors qu'un EP.
Sauvages, ils font du garage (qu'ils enterrent pourtant dans le titre de leur premier disque 'Garage is dead'), style, qui favorise le pogo et donc le risque de fracture ... de la clavicule!
A l'époque Marius faisait passer l'olive avec un élixir survitaminé à la Smashing Pumpkins.
Depuis, ils ont édité un 2è disque nommé 'Full of joy' mariant surf, psyché, teintes orientales, fuzz et distorsions diverses avec une énergie rappelant IDLES ou Thee Oh Sees.
Un cocktail détonnant qui file la patate, la banane et la pêche!
CLAVICULE, c'est Kamil à la guitare, Ian à la basse et Alexis à la batterie, Marius assurant chant et guitare.

ça démarre sans crier gare et sur les chapeaux de roue avec 4 titres de 'Full of joy' dont 'Painkillers'.
Les roulements habillent, il parait. Ici, ça provoque une montée de chaleur qui donne une envie inverse… enlève ton sweat à capuche! Les 3 guitaristes, lacèrent leurs cordes violemment. Le riff principal, lancinant, gicle et éclabousse la première rangée.
Si vous croyez que ça s'arrête là, vous vous mettez le doigt dans l'œil jusqu'au coude.
Dans un 2è temps, les 4, ensemble, font trembler la scène. Impossible de tenir en place!

Pas de temps mort, ils enchainent sur 'I will let you know', un surf-garage laser.
Les potards trafiqués des amplis montent à 11, y'a pas mieux (la preuve dans le film 'Spinal tap')!
Ils doivent saigner à force de frotter ou gratter leurs guitares complémentaires et tournoyantes.
Que dire d'Alexis qui déboite son kit à chaque coup?
'Est-ce que ma guitare est un fusil?' chantait Higelin. 'Pan!' répondent les rennais en francs tireurs.

Riff direct hyper efficace dès l'intro de 'Do it' sauf que lorsque la rythmique entre en jeu, le morceau prend une tournure d'une intensité folle.
Quel coup de canon! Marius se tord la bouche dans un chant au bord de la rupture.
Il lâche régulièrement des cris hystériques qu'on a envie de suivre.
La compo contient même un break métal prouvant qu'Alexis sait jouer dans un style hardcore.
 
A gauche, Ian, souvent tête baissée, sort un son tonitruant de sa basse. A droite, Kamil, concentré, tisse une toile piégeuse.
Marius, ancien batteur, pousse Alexis au maximum, il finira lessivé d’autant que lorsque chœurs il y a, c’est lui qui s’y colle.
Très complices ces deux là et parfois les 4 ensemble s'embarquent dans de fougueuses orchestrations fusionnelles.
 
2 notes butées en boucle et frappes sur le cercle avant d'entrer dans une chaude ambiance orientale sur 'Queen Blizzard & The Sitar Guitar'.
Ah, enfin, une chanson quasi planante avec quelques arpèges psyché... mais c'est pour mieux rompre et t'exploser à la gueule, mon enfant!

Au tour de 'My time', l'une des premières compos de poser une ambiance psychédélique aérienne d'abord, et superposer la voix avec des chœurs et une guitare seule ou giflée de cymbales.
On ne peut pas les retenir, Marius donne le top départ par un rugissement. C'est parti pour une course effrénée dans une tension terrifiante.

Lorsque Marius se réaccorde, les autres s'amusent en bidouilles diverses sans laisser une chance au silence de s'installer.

'Rockets' débute sur un riff rythmique et dissonant, marqué à la grosse caisse puis ça roule sur les toms.
Marius confirme un chant en fond de gorge, probablement irritée à force. N'espérez aucun ralentissement, les guitares crépitant plutôt dans l'allumage.
Ah si, pendant quelques secondes, une guitare, pas lassée, se fait seule la scie, la batterie tente alors un démarrage puis un 'Ouh', vert, laisse sortir les gaz en explosion.

La grosse basse se pavane sur 'Vertigo' dans une cadence persistante.
Deux guitares montent un riff tournoyant teinté à l'oriental. Surprise, la voix, plutôt musicale, commence assez calmement.
Après les baguettes sur le cercle, roulements de tambours avant passage dans un break enflammé obligeant au headbang.
Cette fois, Marius peut hurler, la machine à laver passe en mode essorage!

'Wilted flowers' demeure un autre, long (plus de 7'), moment de folie avec son riff autiste et forcené.
La batterie roule des caisses. Une guitare, à nouveau orientalisante, se perd en circonvolutions.
Marius chante comme un forcené, sa voix s'agite, s'énerve et insiste tout le long de ce titre étiré.
Un pont calme un peu le jeu jusqu'à un arrêt au stop. Une fois franchi les bornes, c'est bien connu, y'a plus de limites...

'CAB' (1er LP) présente aussi une tranche épique. Après l'entame surf, les secousses se multiplient sur des chapitres changeant tout en restant épiques.
La batterie (Alexis a composé cette plage), martiale et tumultueuse, montre le chemin d'une traversée tragicosmique. Les guitares filent comme des fusées en pleine accélération. Marius prend un ton plus narratif.
On a juste une envie : se convulser frénétiquement sur un long passage instru alliant saccades et explosions... et on ne s'en prive pas jusqu'au bout du déboulé ébouriffant!

Ils ont le culot d'enchainer 'CAB' et 'INET' (sous-titrée 'Move slow', un comble et qui clôture le 2è LP), autre instant fiévreux sur un rythme syncopé, même s'ils y insèrent quelques passages posés.
TA tatapoum ta, je frappe au numéro 1, numéro 2, 3 et je fais toute la rue pour distribuer des claques, au départ, sur le cercle de la caisse claire (repris plus loin).
Guitares en baïonnette, basse percussive, chant nasillard, le ton, furibond, emporte tout sur son passage.
Le final, exténué, s'éteint dans une boucle.

En conclusion provisoire, ils optent pour 'Jericho' introduit par une solitaire guitare réverbérante.
On retrouve ensuite une belle mélodie aux couleurs orientales balancée par un rythme heurté.
Lorsque les 2 guitares se cherchent, le côté oriental prend encore plus d'ampleur.
Le titre présente une alternance d'arrangements lascifs et d'orchestration bouillonnante.
L'énergie déployée sur scène devient fascinante.

A un moment, Marius s'assoit sur la grosse caisse. Besoin de récupérer? Pas longtemps!
Il décide finalement de grimper dessus pour jouer les équilibristes.

Courte sortie de scène, zallez pas partir comme ça les gars sans dire au-revoir. Marius encourage les spectateurs à s'approcher pour profiter.
'Asshole'(pas sûr du titre) Y'a pas plus direct, 'Asshole' toi-même (et heureusement)!
Ce morceau d'ouverture du 1er EP ne laisse pas retomber la mayonnaise.
Guitares saturées et basse galopante, il claque un rythme favorable aux jumps, jump, jump!
'Special trip'(pas plus sûr du titre) dans la même veine, ne ralentit pas la cadence, loin de là, avec des guitares sonnantes et trébuchantes et des cris de malade...

Alexis agonise dans un souffle et nous confirme, qu'on peut arrêter d'applaudir car le concert est définitivement terminé.

Exsangue, je ne crois pas être plus frais que le batteur mais, sans doute, aussi heureux.
Wouaah! Quelle soirée de ouf mes aïeux, je ne sens pas trop ma clavicule mais je ne dirai pas la même chose de mes jambes!  
Noëlle, plus sage que moi, s'est 'contentée' de leur tirer le portrait et je lis également son large smile.
Autour de nous, les endorphines font leur effet, on croise des regards ébahis et des sourires béats...

 

01-Painkillers
02-I will let you know
03-Do it
04-Queen Blizzard & The Sitar Guitar.
05-My time
06-Rockets
07-Vertigo/DMA
08-Wilted flowers
09-CAB
10-INET
11-JERICHO
+ 2 rappels
Asshole?
Special trip?

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