F.L.O.Y.D. - Centre Culturel d'Uccle - le 2 décembre 2016

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About: 
F.L.O.Y.D. - Centre Culturel d'Uccle - le 2 décembre 2016
Artist: 
F.L.O.Y.D.
Date: 
02/12/2016
Venue: 
Centre Culturel d'Uccle
Place: 
Uccle
Your Reporter on the Spot: 
Mitch « ZoSo » Duterck - Texte

F.L.O.Y.D. - Centre Culturel d'Uccle - le 2 décembre 2016

 

F.L.O.Y.D. - Centre Culturel d'Uccle, Bruxelles (BEL) - 2016.12.02

Set list:

01. Shine On You, Crazy Diamond.
02. What Do You Want from Me.
03. Coming Back To Life.
04. High Hopes.
05. Wish You Were Here.
06. One Of These Days.
07. Another Brick In The Wall - Part 1
08. Happiest Days Of Our Lives.
09. Another Brick In The Wall - Part 2
10. Dogs Of War.
11. On The Turning Away.

01. Breathe.
02. Time.
03. The Great Gig In The Sky.
04. Money.
05. Us And Them.
06. Brain Damage.
07. Eclipse.
08. Echoes.
09. Comfortably Numb.
10. Run Like Hell
11. Comfortably Numb. (Crowd request)

Fondé le 20 octobre 2014 par le guitariste-chanteur d'origine portugaise Diogo PEREIRA et le batteur-chanteur Pierre CHAMBIN, le groupe a pour seule ambition de se produire sur scène dans un spectacle son et lumière et de rendre hommage à un des groupes majeurs de l'histoire du Rock progressif, l'immense Pink Floyd. Deux ans de travail et de répétitions plus tard, le band donne son premier concert à Mouscron avant de s'attaquer à la capitale avec ce projet ambitieux qui se tiendra à Uccle en ce vendredi soir d'Automne Heart Mother!
Départ de Ciney sous un crachin à vous foutre le bourdon, avec un ciel si bas... oui je sais : "qu'un canard s'est pendu" comme disait notre Jacques Brel national. Comme le dit si bien mon pote Dominique : "c'est pas aujourd'hui qu'on fera du 160!" tant mieux, je n'aime pas la vitesse, sauf parfois sur un manche de guitare ou encore sur, enfin dans... mais cela ne regarde que moi, donc jetons un voile pudique sur cette scène charnelle.
Concentrons nous sur la route. C'est fou ce qu'il y a comme circulation malgré l'heure, j'espère qu'ils ne vont pas tous à Uccle, j'ai pas ma place moi, je dois "guichetacheter" quand je serai sur place. Je fais donc la file et j'attends patiemment que la dame devant moi ait terminé d'expliquer à la préposée déléguée à la vente des titres d'entrée qu'elle a "déjà acheté ses tickets et que ce n'est pas ça le problème mais qu'en fait, les places de parking pour les personnes à mobilité réduite sont toutes occupées mais qu'elle n'est pas handicapée! C'est embêtant qu'il n'y ait pas de place pour se garer pour Elle". Regard compatissant de la guichetière qui s'en excuse. Bon c'est pas tout ça, j'aimerais bien acheter mon ticket moi, alors t'es gentille, tes états d'âme d'apprentie parking-woman, tu en fais un livre si tu veux mais tu te pousses sur le côté, t'es gentille, voooiiiilà, c'est bien, merci.
On me propose un balcon, ça tombe bien, moi qui pensais me transformer en bat-la-conne quelques secondes auparavant ...j'accepte. Dominique et moi nous approprions les sièges AA 24 et 26 au premier rang. Ce n'est pas sold-out mais la salle est bien garnie. Le concert peut commencer.
D'emblée une pièce maîtresse avec le mythique "Shine On You Crazy Diamond". On sent un peu de fébrilité dans les rangs de F.L.O.Y.D et c'est bien normal, il faut faire quelques petits ajustements sonores et vocaux et puis ça va rouler mes amis. De temps à autre un peu d'empressement dans le tempo mais c'est un fait inhérent à la scène que connaissent pratiquement tous les groupes qui jouent "Live". Ce qui me frappe d'entrée, c'est la qualité professionnelle de la prestation des deux choristes. Ces deux demoiselles font plus qu'assurer, ce ne sont pas des faire-valoir reléguées en arrière-plan, non, ce sont deux lead mais en backing vocals. Les musiciens m'auront compris, pour les autres, sortez acheter le denier numéro de "Voici" et repassez d'ici vingt minutes, on sera partis. La part belle est faite aux titres de "Division Bell" et du "Momentary Lapse of Reason" et c'est très bien ainsi. Ce qui est moins bien c'est que nous avons hérité des deux seuls cons que comptait le quartier! Debout dans les travées, un des deux filme tout sur son portable mais en dansant et en poussant des "Wooouuu" toutes les dix secondes en moyenne. Son gros copain est l'illustration du sinistre con qui le sait et qui en profite pour le faire savoir, ça connaît tout du Floyd mais ça ne connaît rien! Même les demandes polies de l'assistance pour obtenir le silence ou, au moins le respect des artistes n'y feront rien. C'est le genre de tarés qui te font regretter qu'on ait pas légalisé l'IVG quand on a su qu'ils allaient naître. Tu as juste des envies de baffes ou de "débalconisation". Si ça existe! Je viens de créer le terme pour toi, défenestration existe bien alors, pas d'ostracisme architectural je t'en prie : debalconisons à tour de bras! Les cons du premier jour, les concupiscents, les cons finis, les conciliabules, les constipés, allez hop! Virez moi tout ça SVP. Qu'ils aillent au foot plutôt, ou plus tard mais qu'ils y restent.
C'est aux accents de "On the Turning Away" que se termine cette première partie. La voix de Diogo est très proche de celle de David Gilmour, à certains moments c'est bluffant. Juste le temps de descendre s'humecter les papilles gustatives avec les autres papys présents ce soir, en ce qui concerne les yeux, c'est déjà fait. Quand c'est beau, je suis très sensible moi. J'entends une petite fille raconter qu'elle a rêvé d'un homme avec des longs cheveux sur les genoux duquel elle s'est assise. Elle veut l'épouser quand elle sera grande! Alors suis ton rêve jusqu'au bout ma puce. Ne perds pas de temps à te bercer d'illusions, la vie est trop courte, agis. Je ne sais pas ce qu'ils ont mis dans la clim' ici, mais c'est de la bonne! Allez, on réintègre, les deux décérébrés sont toujours là. Tant pis...

On attaque le gros morceau qu'est le "Dark Side Of The Moon" qui sera joué en séquence. Quelque chose s'est opéré pendant la pause, le groupe revient, libéré, transformé, transcendé, transporté, transfiguré... c'était déjà très bon au cours du premier set mais ici on va carrément atteindre l'excellence, le sublime. Tous les musiciens (ils sont 9) sont parfaits et le son est hyper bien balancé, les jeux de lumières ajoutent la cerise sur le gâteau, le marasquin sur l'Alabama Slammer, le bas nylon sur la jambe nue, c'est d'un érotisme musical, à tomber.
Énorme prestation vocale sur "The Great Gig In The Sky" que la choriste principale va s'approprier pour en faire "SA" chanson. D'une tessiture plus basse et plus dans les fréquences médium que les choristes originales du Floyd, elle va jouer sur cette différence majeure pour nous offrir une leçon de technique et de feeling vocal où tout est parfait, maîtrisé à la perfection et chanté comme je ne l'ai jamais entendu faire par une non-professionnelle. Bravo encore mademoiselle. Il y aura encore cette monstrueusement belle version de "Echoes" avant les incontournables "Comfortably Numb" et "Run Like Hell". Le premier des deux réclamé à corps et à cris par le public, sera rejoué une seconde fois en rappel. Énorme explosion d'applaudissements et d'acclamations pour saluer ce groupe qui vient de nous délivrer un concert splendide. Diogo et Pierre, les deux leaders, ont des étoiles pleins les yeux, comme toi d'ailleurs. C'était une soirée magique, il fallait y être! Pour info, le groupe sera à Linkebeek le 25 mars prochain. Gageons qu'avec une qualité pareille, les contrats vont pleuvoir. Juste un coca et on repart pou nos contrées là- bas, plus au sud. Vivement de vous revoir tous et merci pour ces moments de qualité musicale exceptionnels. Si je faisais partie du comité d'Echoes of the Sun, je sais déjà qui j'inviterais pour la 9ème édition de la convention en 2017... Ah oui, une dernière petite remarque, hier le prix de l'entrée pour un seul groupe était de 25€ et personne ne s'en est plaint. Il y a plus que certainement une éducation à faire à ce niveau là dans nos belles contrées. Allez, salut à toi terrien, je vais me coucher moi.

Mitch "ZoSo" Duterck

 

photos- © Laetitia Wierinck

F.L.O.Y.D. - Centre Culturel d'Uccle - le 2 décembre 2016
F.L.O.Y.D. - Centre Culturel d'Uccle - le 2 décembre 2016