FOOD FIGHT à la brasserie DISTOUFER (GUINGAMP) - Anniversaire War Raok’N Roll - samedi 13/05/2023

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FOOD FIGHT à la brasserie DISTOUFER (GUINGAMP) - Anniversaire War Raok’N Roll - samedi 13/05/2023
Artist: 
FOOD FIGHT
Date: 
13/05/2023
Venue: 
Brasserie DISTOUFER
Place: 
GUINGAMP
Your Reporter on the Spot: 
NOPO (PHOTOS NOELLE)

FOOD FIGHT à la brasserie DISTOUFER (GUINGAMP) - Anniversaire War Raok’N Roll - samedi 13/05/2023

Fuck les quelques gouttes de pluie d'hier, même pas mouillé et moins poule que grenouille! On se construit pas en sucre, on le garde pour la crêpe.
On nous a réservé 'Food fight' en entrée, sans se mettre à table aussitôt (ce sera pour l'entracte). Les 4 rennais n'ont gravé qu'un EP 4 titres jusqu'à présent mais proposent une longue carte alléchante.
Loin des Village People qui leur ont inspiré leur nom, ils fabriquent un rock un peu foutraque, d'inspiration entre folk punk des Pogues et Northern soul, style Paul Weller/Jam ou Dexy's Midnight Runners sans oublier the Undertones.
On se souvient de cette énergie, parfois désespérée (mais démerdarde et pleine d'humour), de la classe ouvrière anglaise dans le film Full Monty (un must!), et aussi de l'histoire du groupe rock, cible de 'The commitments'.

Le look va de pair :
- casquette de marin, débardeur jacquard et rouflaquettes (à la Rory Gallagher) pour Adrien Daniel au chant,
- les mêmes rouflaquettes, chevelure noire épaisse et blazer sur pull jaune, couleur présente sur l'écharpe accrochée devant son micro (genre supporter 1ère league) pour Antoine Hue à la basse et très présent aux chœurs (guitariste des Ready-Mades),
- dégaine sèche et nerveuse pour Jérémy Guézennec, fine moustache et fine lame à la guitare, le plus tatoué (pas moué!) sur les bras et t-shirt Vans noir à tête de mort,
- enfin Nicolas Mangin, barbe rase, veste de sport bleu marine (avec un 'M' jaune), à la batterie et aux chœurs (chez Abuse et The Headliners aussi) plutôt débonnaire voir placide.

On remarque aussitôt l'accent parfait d'Adrien... forcément, il est prof d'anglais (Thomas aussi, d'ailleurs, la veille avec Pepper White).
Il pousse une voix de baryton nonchalante qui colle parfaitement à l'atmosphère décontractée.
Plein de gouaille et d'entrain, il se trémousse (la pinte n'est pas loin) et fait chauffer la casquette sans la dévisser.

Il peut compter sur Antoine, à sa gauche, pour entonner des chœurs plein d'allégresse et lâcher, entre les morceaux, quelques commentaires malins.

Sans compliquer les choses, la guitare tricote fréquemment et décoche parfois des flèches plus tranchantes, qui vous débouchent les ouïes.
Avec son humilité, cette musique possède une vraie personnalité, attachante, surtout lorsqu'elle est jouée de façon enthousiaste.
Les gars s'entendent parfaitement, se lançant des petits coups d'œil plein de malice.

Même pas peur, ils entament par 'What's wrong?'en nous regardant dans les yeux... You're talking to meeï? Non, j'rigole tout va pour le mieux!

'Destination finale' fait immanquablement penser à un engouement de supporters (dans un car et pour les autres 3/4 pas mieux).
ça démarre par un roulement de tambours dans les tribunes, ponctué par un claquement, avant que la guitare ne joue un riff accrocheur.
Le refrain est facile à... chanter jusqu'au coup de sifflet final.

Un staccato, un peu pressé, lance 'Slo-Mo'. La basse suit à la fois le riff et le rythme droit de la batterie.
Les artistes signent souvent leurs arrangements par des voix à l'unisson ici des 'ho hoho' guillerets sur les traces des 7 nains qui rentrent du boulot.
Blanche-Neige, devant la scène, apprécie en dansant ardemment!

'It's cold outside', ici c'est beaucoup mieux qu'hier... et puis on se réchauffe en bougeant et avec une bonne bière.

Guitare cristalline et batterie au trot pour un goût de trop peu. On part vers 'Permanent departure'.
L'ambiance tourne au twist jusqu'au solo quasi rockabilly où la basse court.

'Tryst in the sun' invite un tambourin dans les mains d'Adrien. La composition, joviale, vous enveloppe d'une envie folle de rester à la fête.

'Shenanigans'(manigances) repris en chœurs dans le refrain, fait immédiatement penser à un chant de manifestants, tel un hymne ouvrier.
Jérémy gratte les cordes en rythme et place un petit solo mélodieux. La basse d'Antoine rend le morceau franchement dansant.

L'intro de 'Judy', à la 6 cordes, captive aussitôt et vous tapisse le conduit auditif. La voix se laisse transporter dans ce riff, ruisseau de douceur avec un brin de nostalgie.
Le morceau entraine la bonne humeur avec ses chœurs en 'oh oh ohohoh' qu'on adore reprendre. On pourrait même y trouver une pointe de Madness.
Pas d'embrouilles, la cadence donne juste ce qu'il faut pour le rebond du pied et le bref solo reste plein de modestie.

'Doper love' possède un refrain très mémorisable. Avec ses chœurs et ses claphands, sur des arabesques de guitare et roulements, le titre fait un carton.

Des accords étouffés, alternés avec une accélération plus stridente, structurent '(Calling me) Comrade' gonflé par une basse au gros son de contrebasse percussive.

'CCTV' n'est pas un encouragement à regarder la télé.
'Unschooled' est dédié à ceux qui n'y sont pas beaucoup allés.

Ramassé, le concert file à une vitesse folle, enchainant des brèves qui pourraient être 'de comptoir', la vie quoi!
Emballant et efficace, ce combo!  

Peu après mi-temps, Jéré mit dans le mille en exhortant le public avec des frappes dans les mains, lui qui semblait écouter sa guitare (picture joke).
Dans l'excitation, il en profite pour saluer les musiciens de Clavicule qui n'en demandaient pas tant, passant discrètement avec leur matos.
Puis, toujours en forme, il descend dans l'arène, pour le plus grand bonheur des petits et grands, pendant qu'Adrien se tape la cloche (au sens propre) et nous, on tape du pied.
Un petit show qui fait monter la température.

Je ne suis pas seul à tricoter des gambettes; y'a qu'à voir à droite à gauche des mille-pattes plus lestes que les miennes.

Au bout du live, les ouvriers ne se font pas prier pour ajouter des heures sups, avec 2 morceaux du même tonneau. Du rab et de l'énergie, sans surcoût!
Les morceaux courts, se sont enchainés sans temporisation (visez la set-list à 18 morceaux) interprétés par des experts qui pourraient être vos potes!

Allez boire une mousse avec eux, ils le méritent!

 

01-What's wrong
02-Destination finale
03-Slo-Mo
04-It's cold outside
05-Permanent departure
06-Tryst in the sun
07-Shenanigans
08-Judy
09-Doper love
10-(Calling me) Comrade
11-C.C.T.V.
12-Unschooled
13-Making sense of it all
14-Grand zero
15-The night
16-Justicing the deplorables
17-Venus in bovver boots
18-Bercow bell

 

 

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