ohn Mayall en roue libre à l’Ancienne Belgique : le blues n’a pas d’âge.

Nouvelle visite de John Mayall à l’AB. 
A 83 printemps - il est né le 29 novembre 1933 le même jour que moi , pas la même année je vous rassure - ce pionnier du blues continue avec une énergie étonnante à prêcher la bonne parole sur toutes les scènes du globe et nous gratifie régulièrement d’une visite dans notre petit pays. 
Et cette année c’est en trio que le bonhomme a décidé de prendre la route épaulé par ses fidèles Greg Rzab (bass), and Jay Davenport (drums). 
Exit Rocky Athas qui a servi le maître pendant toutes ses années, John Mayall revient à une formule plus blues qui lui permet de démontrer ses talents de guitariste , claviériste et harmoniciste. 
Personnellement je trouve que le trio même s’il défend une approche d’un blues plus près de l’os montre ses limites sur la longueur du show. On se surprend à regretter parfois les solos percutants d’Athas et le côté plus pêchu de la formation à quatre musiciens, mais les puristes,eux, sont aux anges.
Question setlist on a droit bien sûr à quelques classiques indémodables comme la reprise du « Parchman Farm « de Mose Allison où l’harmonica de John fait merveille ou au « Congo Square « de Sonny Landreth, et bien sûr à « Room To Move « en fin de concert. 
Bref, on parle ici d'une prestation qui reste de très bonne tenue malgré le grand âge de notre homme qui se fend encore d’une séance de dédicaces après le show, même s’il signe en pilotage automatique et ne cherche pas vraiment à établir le contact avec ses fans. Après l’avoir félicité et lui avoir serré la pogne, je lui demande pourquoi Rocky Athas n’est plus là et pourquoi il a choisi de revenir à une formule trio, et j’aurai droit pour toute réponse à un laconique « allez consulter le website ! «. 
Pas très loquace le John et pas spécialement sympa non plus, mais à son âge on se dit qu’avec ce qu’il nous donne encore sur scène durant nonante minutes il a bien le droit de ronchonner un peu.