ONE RUSTY BAND au Fût Chantant Saint-Brieuc le 07/07/2023

Reports

About: 
ONE RUSTY BAND au Fût Chantant Saint-Brieuc le 07/07/2023
Artist: 
ONE RUSTY BAND
Date: 
07/07/2023
Venue: 
LE FUT CHANTANT
Place: 
SAINT-BRIEUC
Your Reporter on the Spot: 
NOPO (PHOTOS NOELLE)

ONE RUSTY BAND au Fût Chantant Saint-Brieuc le 07/07/2023

On revient de quelques jours de vacances et le soleil nous suit (ou l'inverse), 29 degrés à l'ombre à Saint-Brieuc au Fût Chantant (bonne ou mauvaise nouvelle?).

Les One Rusty Band sont two, tout près et surtout prêts à faire monter encore le baromètre (Léa Barbier et Gregory Garghentini from Lorient town actuellement). Nous les découvrons, fin 2022, avec leur album survitaminé "One more dance" (détails de l'enregistrement et de leur bio ici ). Ils ont dû encore en prendre des vitamines car ils vont nous en boucher un coin ce soir.

Léa a enfilé une tenue sportive seyante et adaptée à ses prochaines acrobaties, robe courte à bandes noires et violettes sur un court leggings.

Greg, chemise à manches courtes (ou)verte sur tshirt blanc, jean et chapeau noir, s'harnache avec 2 boitiers électroniques autour de la cuisse droite. Si l'on y ajoute la guitare plaquée et l'harmonica, par instants, sous le menton, il doit suer à grosses gouttes!

En tous cas, les spectateurs en auront pour leur déplacement. Je me demande d'ailleurs comment on peut tenir assis! Ah si, je comprends, l'heure reste encore au diner mais encore plus à la bonne bière désaltérante...

La place haute n'est pas envahie, ceci dit, l'affluence augmentera régulièrement durant le set, preuve que le pollen attire les abeilles (et la mousse les assoiffés).

Dès le départ, Léa se comporte comme la parfaite femme de maison, elle cire le parquet, gère la planche à laver et les dés à coudre et le tout sans quitter son sourire... juste quelques grimaces de temps à autres quand même... Bon, ok, j'en conviens elle fait un peu de bruit avec ses chaussures à claquettes, ses gants sur la planche, ses baguettes et ses pots! Elle fait même des drôles d'étirements mais on y reviendra plus tard...

Greg, en parfait gentleman, reste assis et passe ses roucoulades, un peu éraillées, dans un vieux téléphone à fil (Léa y répond par de jolis chœurs). Il gratte aussi quelques cordes sur des guitares en forme de boite à cigares, de radiateur... une Gretsh vient quand même garantir l'identité rock. Lorsqu'il lui reste un peu de souffle, il l'injecte dans un harmonica en écharpe. Oh, j'oublie qu'il adore pédaler, en activant successivement ou en même temps, grosse caisse et caisse claire, recouverte d'un linge (qui aurait pu l'aider à s'éponger). Finalement, c'est Vishnu!

Léa se charge aussi de la communication, peu avare de commentaires plein d'humour et d'échanges avec le public. Si besoin, elle pourra toujours se recycler et concurrencer Denise Fabre en speakerine... (ah, on me dit, dans l'oreillette, que les speakerines n'existent plus et que la télé est passée à la couleur, autant pour moi!).

Ils mettent le moteur en préchauffe avec 'Still believe it' râpeux et rampant tel un serpent dans le marais, puis ils affirment leurs croyance avec un 'Boogie woogie' fumant, confirmé par 'Too hot' et soudain... c'est le drame..., c'en est déjà trop pour la Gretsh qui disjoncte en se désaccordant... au bout du rouleau, y'a plus personne au bout du fil, Greg en perd la voix mais se rattrape aussitôt, alignant ses qualités d'équilibriste sur celles de Léa.

Pour ménager la bête, 'Why moving on' sonne souplement poppy alors que 'One more dance', harmonica à l'appui, ressuscite Georges Thorogood (oups, pardon, il est toujours frétillant!).

Léa se démène, claquettes aux pieds, baguettes en main, cymbales et tom au bout, et sur bavoir, gants de crin (geyser), elle ne craint rien! Elle connait les arts du cirque. La voici plantée comme un poirier ou bondissant pareil à un guépard (pillé). 'A ne pas essayer tout seul!' précise-t-elle, des fois que... 'Les muscles de ses jambes ne sont pas là par hasard!' remarque ma voisine... d'accord, et ses fières rayures rappellent le félin...

'I'm lost' dans un désert poussiéreux, marqué au tambourin chaotique, permet de souffler un peu mais assèche rapidement la gorge... les vautours (go) guettent!

'Lose control', saccadé et secouant ses braises, porte bien son nom en emportant tout.

'Boogie brothers' pourrait être un classique de Status Quo.

'I've got the devil', tendu et caressé au washboard, balance un blues-rock, racé, très addictif.

'Sex blood and rock and roll' tient du rock vaudou, ouvrant 2 gorges déployées en rires sataniques (ta mère!).

On croit pouvoir respirer sous le tempo d'Evolution' mais il est trop lourd et orageux au point de favoriser la moiteur.

'Racoon rock' donne un coup d'accélérateur' (comme si c'était encore possible...).

On reste dans l'animalier avec un 'Cat suicide blues' dépressif et monolithique, déterré de leur première démo.

Léa annonce ce dernier morceau mais précise aussitôt qu'un rappel pourrait suivre si on se met tout nu et qu'on se roule par terre (sic). On n'ira pas jusqu'à ces extrémités (douloureuses en se roulant par terre), Léa regrettant de ne pas pouvoir quitter la scène (inexistante) pour mieux y revenir. Elle en profite pour inciter le public à bouger (one more dance? ce sera plutôt 'encore une petite goutte pour la route'!). Ah si quelques volontaires se présentent devant nous. Une très jeune spectatrice nous affirme faire de la danse classique et ne se dégonfle pas, venant démontrer, illico presto, ses compétences sur le tapis. Elle y invite 3 amies, galvanisées par Léa, qui nous gâtent avec des acrobaties improvisées.

Encore un boogie avec le moderne et lucide 'Screen generation' qui pourrait conduire à un blank screen... ('The wall' pour les flamands roses).

'Electric church' fusionne guitare et claquettes dans un magma impressionnant et la messe est dite.

Ces 2 derniers cantiques passent quasiment en revue leur dernier missel (10 sur 12), complétée par 4 psaumes du précédent et une prière de 2016 (Soyez bénis!).

La doublette dépassera l'heure à haute intensité, sans lâcher un point, preuve d'un sacré entrainement physique et mental!

Déjà convaincus de leurs qualités artistiques, nous avons découvert, en plus, des personnes extrêmement sympathiques et abordables. Nous avons rarement assisté à un spectacle d'un tempérament de feu aussi original, basé sur un blues rock racé et autant trempé que les vêtement en fin de set. Ils tournent comme des derviches, vous ne pouvez (devez) pas les manquer (notamment le 4 Août au Festilac de Jugon)!

Bravo et merci aux musiciens et leurs hôtes!

01-Still believe it

02-Boogie Woogie

03-Too hot

04-Why moving on

05-One more dance

06-I'm lost

07-Lose control

08-Boogie brothers

09-I've got the devil

10-Sex blood and rock and roll

11-(Solo tap dance)

12-Evolution

13-(Harm harmo)

14-Raccoon rock

15-Cat suicide blues

16-Screen generation

17-Electric church

 

TOUR DATES

 

13/07 Les apéros concert 56 Auray

15/07 Festival du Menhir 44 St Aubain des châteaux

18/07 Garçon la note 89 Sens

19/07 Garçon la note 89 Auxerre

20 au 23/07 Festival Guitare en scène (on fait les entre scène les 4 jours!) 74 St Julien en genevois

25/07 Les mardis d'Auxelle 90 Auxelle Haut

27/07 Les p'tits jeudis 90 Essert

29/07 Festival Gwezrock 29 Guissény

04/08 Festilac 22 Jugon les lacs

06/08 Gouvy jazz & blues Festival Gouvy - BE

18/08 La brasserie du Born 40 Mimizan

19/08 Festival 40 en paires 40 Mugron

20/08 Festival Blues in Haut Anjou 53 Château Gontier

22/08 Les effets mer 50 Granville

25/08 Aoustock Festival 26 Aouste sur Sye

26/08 Dahu Festival 74 Les Carroz d'Arraches

09/09 Le son des potes 35 St Jean de la poterie

15/09 Festival ça va être tout noir 56 Locmariaquer

16/09 Arthur's Day Festival 60 Grandvilliers

30/09 HRB Festival 62 Lens ...