PAULETTE - FINALE TREMPLIN ATTRAP'SONS Samedi 10/06/2023 à la brasserie LA RIPOSTE (Chatelaudren-Plouagat)
(1er candidat)

Depuis le temps qu'on prévoyait de venir à La Riposte!
Le concert de Stade, sans public, sur Termaji en 2020, un moment incroyable nous y attirait.
On y est, l'orage ne nous a pas découragé, de toutes façons, c'était prévu sur scène...
De suite, le lieu nous happe, hyper accueillant avec son couloir atypique qui te conduit au bar où le couple de patron(ne)s si sympathique s'affaire.
De hauts murs en pierre (bon pour le son ça) nous enveloppent, des meubles vintages aimantent le regard de Noëlle, un escalier en bois monte à l'étage et des assises variées, chaises variées, fauteuils en cuir, barriques nous invitent...

Côté musical, on s'attendait à une soirée plutôt énervée et pas grand-chose à ajouter sur l'excellente demi-finale de Paulette à Orge et Houblon...
Sauf que c'était sans compter sur la conjoncture empêchant Boris, leur batteur, de participer à la finale!
Un coup dur? Pas démontés, Alice et Thomas réarrangent, en 2 jours, 6 morceaux en acoustique.
Paulette, leur mannequin, les regarde d'un sale œil (tu me diras, elle a toujours le même!).

Le premier titre ne figure pas sur l'album et s'insère parfaitement dans ce contexte sobre piano/guitare sèche (amplifiés quand même).
Le peps d'Alice m'en bouche un coin. Toujours en mouvements, elle alterne entre sourires, fréquents, et regards, tendres, en direction de Thomas (Paulette confirme un regard noir!).
Lui sourit moins mais ne perd pas Alice d'un œil (le doux pas le 'sale' de Paulette!) et la salle ne les perd pas de l'œil non plus.

Alice présente la fameuse Paulette, leur personnage principal omniprésent dans leurs morceaux.
Sur le disque, la plage se fond bien dans leur rock 'parpaing' déjanté.
La version de ce soir, unplugged, sonne encore plus décalée. Alice improvise quelques ornements au clavier.
Le passage central reste toujours aussi menaçant et on comprend bien les paroles.
On entend le claquement de la pédale d'effet sous le pied de Thomas.
Il bouge énergiquement, on sent qu'il ne manque que l'électricité et les frappes pour partir en Live.
Ah pardon, ils y sont déjà! Oui, mais ce serait une autre dimension, on le sait...

Ils enchainent sur 'Berceuse', inconnue au bataillon mais qui colle à cette ambiance posée (sur disque, ce serait peut-être 'perceuse'?).

'Under the sweet light' nous balade sereinement, comme les doigts d'Alice sur les touches du piano. Je pourrais presque dire 'Laisse aller c'est une valse'.
Les voix ensemble regorgent de feeling et de puissance.

Le choix du morceau folk 'Quand le désir nous enlace', à l'atmosphère bucolique, correspond tout aussi parfaitement à cette promenade amoureuse.
La douceur dans les notes, comme dans les mots d'une belle poésie, touchent énormément.
'Cette sensation, cette tension, est-ce que tu la ressens? Je me plonge dans l'étang de tes yeux dorés de feu je me noie dans l'instant...'
Paulette est immédiatement jalouse!

Eblouis par l'interprétation de 'When' à Orge et houblon, on ne savait trop à quoi s'attendre.
Une tentative d'escalade du bar échoue, Anne ne faisant pas confiance à la résistance du plateau.
Qu'à cela ne tienne, chacun grimpe sur un tabouret pour atteindre sa planète Vénus pour l'une (pas l'astre enfin si mais pas la lune!?) pour l'autre Mars... et ça repart.
Pas d'ampli? Pas grave, Alice approche le micro des cordes, ça va le faire puisque la majorité du titre se chante, a capella, avec des voix emmêlées dans une émotion débordante.

Quelle magie! Quel instant de grâce! On n'a pas vu défiler les 30 minutes contractuelles...
Ça vous régénère ça madame ! Encore meilleur que des paupiettes!
 

1- Laisser le temps
2- Paulette
3- Berçeuse
4- Under the sweet light
5- Quand le désir nous enlace
6- When

https://www.facebook.com/Pauletteofficielle