PEPPER WHITE à la brasserie DISTOUFER Guingamp - Anniversaire War Raok’N Roll - vendredi 12/05/2023

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About: 
PEPPER WHITE à la brasserie DISTOUFER Guingamp - Anniversaire War Raok’N Roll - vendredi 12/05/2023
Artist: 
PEPPER WHITE
Date: 
12/05/2023
Venue: 
Brasserie DISTOUFER
Place: 
GUINGAMP
Your Reporter on the Spot: 
NOPO (texte et photos)

PEPPER WHITE à la brasserie DISTOUFER Guingamp - Anniversaire War Raok’N Roll - vendredi 12/05/2023

NoPo

On a gardé un souvenir vif de la manifestation de l'année dernière, du coup...  agenda coché, alarme active, Noëlle aux abois (ce n'est pas ma chienne!) et un noeud dans mon mouchoir (j'suis de la vieille école!)...
Impossible d'oublier sauf si on s'appelle Dory et si je me souviens bien, ce n'est pas mon cas (Noëlle me l'a confirmé!)...

Programme alléchant, cadre idéal, scène attrayante avec lumière et son qui mettent en valeur les artistes et... vu que ça creuse le 'Live', on peut se ravitailler en sirotant une bonne bière.
J'y viens seul vers 19h15 histoire de tâter le terrain, sentir l'atmosphère (humide) et faire la danse du 'No rain' devant une blonde (ahaa)!

Les rennais de Pepper white ont l'honneur d'ouvrir le show dans la fraicheur. Jamais facile à 20H lorsque tout le monde s'attroupe autour du bar!
On avait déjà apprécié son leader, Thomas Dahyot, dans les Madcaps, mais il s'est fait la belle (qu'on ne se méprenne pas, je n'ai pas connaissance d'une musicienne dans son groupe précédent).

Une signature sixties caractérise cette musique délicate et mélodieuse.
L'élégante dégaine de Thomas 'so British' et 'son vocabulaire désuet et suranné' (sic), le rendent singulier.
Sa voix fragile me fait penser à Lou Reed (américain lui) ou Peter Perrett (ah, le chanteur des Only Ones, lui est anglais)
N.B. : Je ne fais pas dans l'originalité, je ne suis visiblement pas seul à faire le rapprochement.

Un album en Septembre 2021 : 'The Lonely Tunes Of' (à ne pas confondre avec 'Looney Tunes' de Bugs 'quoi d'neuf docteur?' Bunny) dont la majeure partie sera croquée soir.

Thomas entre le premier en scène, muni d'une guitare acoustique, et rebondit sur le fond sonore en nous confiant qu'il est né la même année que, non pas Joan Jett, mais son tube 'I love Rock & Roll' de 82.
Il entame, seul, 'Lonely For Too Long' dans un doux velours laidback, le piano vient plus tard lorsque l'orchestre prend place en catimini.
Guitare / clavier : Marine Quinson
Basse : Louie Bop
Batterie : Reynald Garnier
Chant / guitare / clavier : Thomas Dahyot

Ce dernier porte un costume en tweed bleu sur une chemise verte et cravate à fins croisillons bleus, fleur rouge à la boutonnière, et fins mocassins d'un noir brillant aux pieds.
Brushing nickel, pattes élargies sous l'oreille, moustache plus épaisse que celle de Clark Gable mais tout aussi classe.
Particulièrement aimable et souriant, il n'hésite pas à échanger avec 2 très jeunes spectatrices devant la scène.

Un motif délicat à la batterie annonce 'Fuckside Down', une ballade tranquille.
On remarque la basse musicale de Louie (l'homme à l'imper mastic) qui enveloppe la batterie au son clair et rebondissant.
Le chant prend des intonations trainantes et flegmatiques. Très English isn't it?
Guitares acoustique et électrique s'entremêlent sans se chamailler.
On reste bluffé par un passage (trop court) de dentelles, tricoté à la guitare, à peine dérangée par les bruissements sur le cercle de la caisse claire.

'Rom Com' aux accords brossés, attire rapidement mon attention d'autant qu'un riff à la guitare électrique évoque une ambiance stonienne.
La mélodie déroule avec beaucoup de naturel, le refrain romantique s'élève en rêverie.
Le piano apporte une touche bluesy séduisante. Un déboulé rythmique avec une basse lourdement pincée achève le morceau.

Les 6 premiers titres proviennent de leur unique album.

Thomas passe aux claviers (il permutera plusieurs fois avec Marine au blazer écossais très seyant) et contextualise une chanson au sujet de personnes qu'on n'apprécie pas beaucoup.
Un échauffé, devant la scène, essaie de faire de l'humour en s'en prenant au chanteur 'Ah toi, j't'aime pas!'
Pas de chance pour lui, il ne verra pas la fin du set... carton rouge! Un Terminator barbu, en tenue (pas de soirée!) s'occupe de son cas.

Cette fois un arpège paresseux introduit le folky 'Ok Alright'. La cadence languissante s'installe pour un farniente au soleil.
Le chant de Thomas, sur la pointe des cordes, navigue à fleur d'onde sensuelle.

Sur 'Still in Love With You' (à ne pas confondre avec 'Still loving you'), Thomas nous fait un cours de fingersnaps pour l'accompagnement.
Reynald (le seul qui porte le cuir) passe les balais sur les éléments de sa batterie et la basse imite la contrebasse. Les doigts se promènent souplement sur les touches du piano.
Le morceau félin prend des couleurs années 50 et fait le dos rond à la 'Stray Cat Strut'. Faisons chats, soyons soyeux!

Roulements de tambours et échos des savanes à l'entrée de 'Time Has Gone By'.
Un balancement, propice au collé-serré, s'établit tel un slow à l'ancienne.
Les chœurs aériens nous consolent, des fois qu'on aurait un coup de mou.
Thomas, lui, utilise une voix charmeuse, bordée par une guitare électrique agile et radieuse.
Aussi rafraichissant que langoureux!

Inédits les 4 titres suivants? Absents du disque, je n'ai pas pu réécouter.
On sent un quatuor en douce osmose mais à part Thomas, les autres musiciens restent discrets presque timides et pourtant... leur interprétation s'opère dans une belle maitrise qui mérite le respect.

'Lockdown' s'installe aussitôt dans un mid-tempo bien frappé et marqué d'un riff sec. On flirte avec une atmosphère trip-hop. La voix, nonchalante, semble flâner.
Celle de Marine vient parfois, seule, l'aider à terminer les phrases mais par instants, ce sont des chœurs pluriels, plein de neige qui recouvrent la mélodie chatoyante.
 
'Home alone On A Saturday Night' conclut le concert en donnant la part belle au piano, chatouillé par quelques accords sombres à la guitare.
La batterie sonne sur les cymbales et claque. La voix semble détachée ou en tous cas, pas touchée par cette ambiance un peu morose.
L'orchestration prend de l'emphase, au final, tous instruments ensemble pour finir en apothéose.

Ces chansons, au charme désuet et finement ciselées, défilent très vite.
Très beau concert de Pepper White, à la technique parfaite et d'une grande classe.
Laissez-vous charmer par ces artistes originaux à ne pas prendre à la légère!

     

SETLIST  
01-Lonely For Too Long
02-Fuckside Down
03-Rom Com
04-Ok Alright
05-Still in Love With You
06-Time Has Gone By
07-Scarlet Queen
08-Vivian
09-Gimme some
10-Nobody loves you
11-Lockdown
12-Home alone On A Saturday Night

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