Rival Sons + L.A. Edwards à l' Ancienne Belgique, Bruxelles, le 12 novembre 2023

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About: 
Rival Sons + L.A. Edwards à l' Ancienne Belgique, Bruxelles, le 12 novembre 2023
Artist: 
Rival Sons
Date: 
12/11/2023
Venue: 
Ancienne Belgique | Brussels
Place: 
Bruxelles
Your Reporter on the Spot: 
Mitch ZoSo Duterck - texte photos

 Rival Sons + L.A. Edwards à l' Ancienne Belgique, Bruxelles, le 12 novembre 2023

 Mitch ZoSo Duterck

 

Rival Sons + L.A. Edwards, l'Ancienne Belgique, Bruxelles, le 12 novembre 2023.
 
À tous, présents et à venir salut !
 On ne se connaît pas encore?
 Nous allons donc remédier le plus vite possible à cette lacune. Je taquine la plume comme d'autres le silure, au fil des concerts et des reportages qui se suivent, à chaque fois différents, comme les ours. Car, comme chacun le sait, les ours se suivent et ne se ressemblent pas... 
C'est donc pour faire plaisir à mon ami Jean-Pierre Vanderlinden alias JP Rock qui m'a fait l'honneur de me solliciter que j'ai accepté, non sans une certaine fierté, de vous écrire une petite bafouille, comme disait Pierre Perret, bafouille qui, je l’espère, vous permettra de découvrir mon univers à chaque fois en pleine mutation ainsi qu'un peu de l'ambiance générale du concert d'hier soir à l’AB. 
Si d’aventure vous étiez coupablement absents où stupidement enfermés à Forest National pour y subir GVF (je me contenterai de leurs initiales, prononcer leur nom me donne de grands maux de tête pour rester poli).
Comme disait un de mes amis amputé d'une jambe, on peut très bien vivre sans prendre son pied. Oui, c'est probablement vrai.
J’avoue pourtant que le concept ne m'enchante guère et que s'il y a moyen de ne pas tester la véracité de ces propos je serais le plus heureux des hommes.
Contrairement au 7ème art qui se laisse beaucoup trop souvent aller avec plus ou moins de bonheur à la reconstitution historique de pages entières et donc sans surprises de notre existence, les concerts ont ce côté imprévisible qui fait leur charme. En effet on ne sait jamais à quoi s'attendre quand on entre dans une salle de concert, souvenez-vous du Bataclan. Le cinéma a beau faire du relifting au niveau des acteurs, des réalisateurs, et même des affiches et des bandes annonces ou teasers comme on dit maintenant, la conclusion reste toujours la même, inéluctable. Mais qu'il soit teaser ou teaser et quart, on s'en fout, non? Là, je sens que je viens de perdre encore quelques lecteurs.
Contrairement à un concert, le grand écran est rigide, pas d'improvisation possible. Quand ça ne va pas, on entend s'abattre le verdict: "Coupez!". Prenons par exemple le multi oscarisé "Titanic", on sait de toutes façons bien que même si le film dure 3 heures et quelque, à la fin, leur truc pour riches va quand même couler et ce n'est ni James Cameron ni Leonardo Di Caprio qui y changeront quelque chose. Même si le beau Leonard, tortue Ninja moderne, se met à niquer tout ce qui bouge, entre le fond de cale et le pont supérieur, ce sera comme tout le monde. A l’eau ! Allo !
Étant donné ce qui précède j’en arrive encore à me demander pourquoi il y a tellement de gens qui continuent à regarder et à pleurer un personnage dont on sait pertinemment bien qu'il va boire la tasse. Nom de D… puisque vous le savez, choisissez un mec qui s’en sort, ce n’est pas compliqué tout de même !
Alors, pour vous amuser un peu, voici un petit truc qui marche à chaque fois. L'idéal c’est de vous pointer au cinéma discrétos, asseyez-vous au dernier rang pour les 2 dernières minutes du film et le générique. Étant donné la place stratégique que vous occupez et que vous avez intelligemment gardé sur les épaules la veste que vous portiez en entrant, vous faites partie des tout premiers à pouvoir quitter la salle obscure. Des centaines de paires d'yeux se tournent alors vers vous comme vers le messie (pas Lionel, l'autre). Les yeux écarquillés, ils vous dévorent, vous scannent, vous autopsient, afin de discerner ne fût-ce qu'un indice qui leur permettrait de dire que quelque chose a changé. Vous, Seigneur des Annaud comme disait Jean-Jacques, maître de l'écran géant, gardez la tête droite malgré les centaines d'yeux avides de sensations et de révélations, qui vous déchirent. Pendant près de 03h00 ils se sont agglutinés autour de gens qui ont tenté de distiller leur ignorance au prix de la révélation suprême. Généreux dans leur péroraison stérile, ils ont abreuvé les oreilles attentives de supputations qu'ils vendent comme argent comptant aux béotiens incultes qui les idolâtrent en silence. Un peu comme quand nous étions enfants et que nous composions en cachette le numéro de téléphone de l'horloge parlante que nous écoutions religieusement, en pensant être devenus des adultes... Au troisième Top, comme dirait ce malicieux barbu de Billy F. Gibbons.
C’est maintenant à vous d'entrer en jeu. Tout à fait relâché vous commencez à bouger lentement le bras gauche, avec une insistance de plus en plus marquée à hauteur du pliant du poignet (gauche lui aussi parce que si vous remuez le droit, ceux qui font la file depuis des heures ne le verront pas étant donné qu’ils se tiennent du côté droit, logique implacable de notre sens de roulage, pressés d'entrer qu'ils sont.
Choisissez alors un pigeon, mais alors, le bon gros pigeon de campagne, le Ramier qui remplit votre assiette en cas de disette. Vous fixez la personne dans les yeux comme si vous la connaissiez depuis des lustres et dans le même temps vous agitez de plus en plus vite le poignet dans un signe de mise en garde que personne ne peut ignorer, histoire de dire « Ah là là ! il s’en passe des choses dans la nouvelle version. » Vous lui donnez maintenant une tape amicale sur l'épaule en disant « Tu avais raison, c'est terrible. Et L’attaque des Zombies, c'est vraiment gore ! Encore merci hein vieux » Et vous le laissez là, tout hébété comme un veau de deux heures. Tout le monde le prend pour un traitre car il a juré ne rien savoir du film pendant toute l’attente dans la file dehors, le saligaud, l’infâme. » Le service de sécurité lui évite de peu le lynchage en bonne et due forme, style « Mississippi Burning » si tu vois de quoi il retourne.
En conclusion, allez aux concerts. La seule certitude actuelle c’est que Céline Dion annule toutes ses tournées aussitôt qu’elle ont été annoncées. Ouf ! On y a encore échappé, de peu!
Comment? Oui, ok, je l’ai promis, je me présente : On me connait sous le pseudo de Mitch ou de Mister Led Zeppelin. Ceux qui écoutaient Classic 21 s’en souviennent certainement dans les classiques de Marc Ysaye le dimanche matin. Musicien et auteur de 5 ouvrages dont « In The Evening & In The Light » une somme de plus de 1.000 pages sur Led Zeppelin. Je fais également partie des administrateurs du site Rival Sons UK & Europe depuis les touts débuts du groupe. Je suis tombé amoureux de leur musique, un genre qui me manquait tellement depuis la disparition du grand dirigeable. Une musique de qualité, tellement belle et prenante, variée et intelligente que j’en suis à mon 47ème concert du groupe, série en cours. Rival Sons est un quintette de Rock qui ne triche jamais, peu importe la raison, qu'elle soit technique ou matérielle, le groupe ira jusqu’au bout, sans se cacher derrière des excuses bidon. Je ne vais pas vous faire une apologie du band, le mieux que vous ayez à faire, c'est de les écouter et d'acheter leurs albums. La cerise sur le gâteau: venez les voir sur scène.
la bande à Jay Buchanan (chant et guitare), Scott Holiday (guitares, percussions et backing vocals), Michael Miley (Batterie et backing vocals), Dave Beste (Basse et backing vocals) et le petit nouveau, Jesse Nason (claviers et backing vocals) vont vous scotcher, je vous le promet. Comme le dit si bien Jay Buchanan, leur leader charismatique: "Nous sommes Rival Sons et on fait du Rock'n'Roll. Il n'y a pas de tricherie, pas de bandes cachées, rien derrière le groupe, aucun truc. Si ma voix lâche en cours de concert, comme cela vient de se produire à l'instant, eh bien, elle me lâche, mais nous, on continue à jouer!" Ca c'est de la sincérité! Nous sommes devenus amis au fil des années et j’en suis très fier. Allez venez nous rejoindre, vous ne le regretterez pas.
Ce dimanche 12 novembre commence bien pour la bonne et simple raison que nous sommes invités à assister au showcase très privé organisé par Classic 21. Une vingtaine de personnes tirées au sort sont présentes. Les Sons vont jouer trois titres dont "Bright Light", "Manifest Destiny (pt.1)" et "Mosaic". Les deux derniers faisant partie de mes morceaux préférés parmi la discographie du groupe. C'est un sentiment étrange que celui de se trouver tellement privilégiés d'assister à un mini-concert dans de telles conditions. Ca crée des liens, un peu comme des amants heureux de se retrouver, enfin, quand tout va bien et qu'ils entretiennent le feu à deux. Le concert est suivi d'une séance de dédicaces et d'une session photo. Pour ne pas faire s'évanouir les fans impatients et surtout les impatientes, dont certaines sont très jolies au demeurant, mon collègue Carlo et moi nous attendons que tout le monde soit satisfait avant de remettre au groupe un tableau qu'on doit au talentueux peintre Mono Marsia de Wavreille, une toile qui représente nos Rival Sons, bien évidemment. Grosse émotion de part et d'autre et félicitations longues et viriles. On se voit plus tard?
Après avoir subi une fois de plus L.A. Edwards qui n'aura pas fait l'unanimité comme groupe de première partie sur la tournée sinon au point que personne n'a aimé, les héros du band de Long Beach, California, montent sur scène sous une clameur assourdissante qui te fait dresser les poils sur les bras. Pendant les 108 minutes que dureront le concert, il n'y aura aucune faiblesse, aucun couac. Aux manettes, Neil, l'ingénieur du son canadien m'a invité à venir suivre le concert depuis le saint des saints, et ça ne se refuse pas. L'homme qui pilote le son fait encore des merveilles. Comme à chaque fois. l'Ancienne Belgique qui reste à mon sens la meilleure salle du pays, va brûler comme les flammes de l'enfer, une espèce de BBQ géant auquel vont se consumer le coeur et l'âme de chaque personne présente, venue rejoindre la messe Rock 'n' Roll célébrée par les cinq de Long Beach. Je croyais qu'il serait impossible d'égaler le concert de Cologne qui avait eu lieu la veille, tant au niveau qualité de la prestation qu'au niveau ambiance mais, en toute honnêteté, nous avons fait mieux à Bruxelles, ce que reconnaissaient sportivement certains de nos amis Teutons présents dimanche. Les avis étaient unanimes, on venait de prendre une claque géante et magistrale!
Il ne nous reste plus qu'à espérer que la prochaine galette soit du niveau de "Darkfighter" - "Lightbringer" les deux joyaux sortis à quelques mois d'écart en 2023. D'ici là, portez-vous bien et... "Keep On Swinging". Ne reculant devant aucun sacrifice, je vous livre la set list du concert.
Bien à vous, Mitch
Setlist :
01.Mirrors.
02.Do Your Worst.
03.Electric Man.
04.Rapture.
05.Darkfighter.
06.Open my Eyes. (w.drum solo)
07.Back in the Woods.
08.Pressure and Time.
09.Nobody Wants to Die.
10.Feral Roots.
11.Darkside.
12.Too Bad.
13.Face of Light.(w guitar solo)
14.Shooting Stars (Jay solo acoustic)
15.Mosaic.
16.Keep On Swinging.