Robert Plant presents Saving Grace featuring Suzi Dian - LONDON Palladium - March 17

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About: 
Robert Plant presents Saving Grace featuring Suzi Dian - LONDON Palladium - March 17
Artist: 
Robert Plant presents Saving Grace featuring Suzi Dian
Date: 
17/03/2024
Venue: 
Palladium
Place: 
London
Your Reporter on the Spot: 
Mitch ZoSo Duterck

 

 
ROBERT PLANT AND SAVING GRACE featuring SUZI DIAN
The Palladium, London, England ~ March 17, 2024.
 
Set List:
01.Idumea. (Sacred Harp Singers) (runninng tape)
02.Gospel Plow. (traditional cover)
03.The Cuckoo. (traditional cover)
04.Let the Four Winds Blow. (Dave Bartholomew cover)
05.Friends. (Led Zeppelin cover)
06.Is That You.
07.Too Far From You. (Nashville Cast cover)
08.Everybody's Song. (Low cover)
09.I Never Will Marry. (Linda Rostadt cover)
10.The Rain Song. (Led Zeppelin cover)
11.As I Roved Out. (Traditional cover)
12.Band Introduction.
13.It Don't Bother Me. (Bert Jansch cover)
14.Four Sticks. (Led Zeppelin cover)
15.Angel Dance. (Los Lobos cover)
Encores:
16.The May Queen. (was not played)
17.Gallows Pole. (Traditional cover)
18.And We Bid You Goodnight. (Traditional cover)
Saving Grace Line up:
Robert PLANT: vocals, harmonica, bass guitar
Suzi DIAN: vocals, accordion, bass guitar
Oli JEFFERSON: percussion, backing vocals
Tony KELSEY: mandolin, acoustic, baritone and electric guitar, backing vocals
Matt WORLEY: banjo, cuatro, acoustic, baritone and electric guitar, bass guitar, vocals
 
La dernière fois que j’ai acheté un ticket pour aller voir Robert Plant en concert, ma jubilation fut de courte durée car dès le lendemain matin, le couperet vengeur s’abattait sur nos (eu)nuques frissonnantes ! Car, comme chacun le sait, du moins je l’espère, un combat d’eunuques est un combat sanglant ! A moins que ce ne soit sans gland… bref. La sentence portait un nom affreux : COVID. Cette maladie infâme et traîtresse qui déferlait par vagues successives allait bouleverser notre manière de (sur)vivre pendant près deux ans. Nous sommes presque tous tombés dans le piège des vaccins dits « salvateurs » et surtout obligatoires dont les effets secondaires ne sont pas encore connus, ou à tout le moins, révélés.
C’est fort de ce souvenir que, dès que je vis sur la toile (c’est très joli une femme à toile) l’annonce du retour du grand homme en concert pour une tournée anglaise exclusive, que j’ai contacté mon ami Cédric. Toujours en manque de découvertes lui-aussi. Sa réponse se fit en trois clics de souris. Deux minutes plus tard, les achats et réservations nécessaires n’étaient déjà plus que de lointains souvenirs. Le tout effectué dans les règles de Lard comme disait mon boucher. En plus, un concert de Robert à une semaine de mon anniversaire, je n’allais pas rater ça pour une Livre, fusse-t-elle Sterling ou pas. La veille, en forme de mise en bouche, nous avons assisté en Belgique à un formidable concert de Gallows Pole, et nous étions donc fins prêts à affronter tous les éléments qui voudraient bien se dresser entre la capitale Grand-Bretonne et nous. Mis à part un buffet ouvert à une certaine catégorie de voyageurs siégeant en première classe et surtout grâce aux qualités indéniables de négociateur de mon garde du corps, tout le mal que nous avons eu à affronter se révéla être de nature exclusivement alimentaire et roborative. En fait, voyager en VIP c’est loin d’être désagréable, et quand vous sortez votre carte American Express Platinum, beaucoup de choses deviennent spontanément plus accessibles. On vous traite avec plus de respect et de déférence. Maintenant, peu importe que vous portiez un blouson floqué Motörhead qui faisait presqu’office d’exclusion deux minutes plus tôt. L’attention qu’on vous porte à présent est toute autre, alors qu’en fin de compte, c’est simplement le montant de la redevance mensuelle de votre carte de crédit qui a changé. A moins d’être devenu un sombre crétin glandulaire, vous êtes le même individu, toujours capable de dire « bonjour, au revoir, s’il vous plaît, merci » non ?
Bref, voyage impeccable, installation à l’Hilton du coin, on va se reposer un peu avant de se mettre en route, direction : Le Palladium. Inauguré en 1910, le bâtiment peut accueillir 2286 spectateurs ce qui sera encore le cas ce soir car l’édifice situé au n°8, Argyll Street, affiche complet ou, Sold Out, si vous préférez la v.o.
Ce sera une grande première pour moi, je n’ai jamais assisté à un concert dans cette salle légendaire, là où, dit-on, le fameux cirque Barnum prenait ses quartiers d’hiver lorsqu’il passait par Londres. La dernière fois que je m’étais arrêté devant les marches menant à la salle, j’étais accompagné d’une grande et jolie demoiselle dont les qualités principales étaient, dans l’ordre, l’intérêt qu’elle portait à mon compte en banque, le mensonge qui frisait l’indécence et l’alcoolisme. Autant vous dire qu’elle cachait mieux l’un que l’autre. Ca change de voyager avec Cédric car lui au moins, il ne ment pas et il a un compte en banque garni! Allez, fini de rêver : nous avons rendez-vous au « Spice of Life » un pub où l’ambiance est à son comble car on y diffuse « The » match de Football de première league entre Liverpool et Manchester United. Vous pouvez sans peine imaginer l’ambiance. C’est là que nous attend Dave Lewis, mon mentor et ma source d’inspiration. Selon moi, Dave est la référence mondiale en matière de connaissance à propos de Led Zeppelin. Nous socialisons donc avec d’autres fans, Canadiens, Britanniques et Belges puisqu’entre temps mon Pote Boris nous a rejoint. Direction la salle devant laquelle nous faisons la connaissance d’un sosie physique de Robert Plant qui s’amuse de la chose et en joue à merveille, surtout à chaque fois qu’on sollicite un selfie en lui demandant « Is that you ? » Vous me connaissez, quand on peut déconner au deuxième degré ou plus, je n’hésite jamais à m’investir et, d’un commun accord avec « Robert II » je m’institue agent du sosie avec tous les rires et situations cocasses que cela peut engendrer.
Bon, c’est l’heure, escortés par Jasmine, une jolie ouvreuse métisse du Style Adriana Karembeu mais moins blonde et plus bronzée, l’un n’empêche pas l’autre, nous gagnons nos places respectives. Après un changement dû à un espace trop exigu pour y caser mes jambes pendant toute la soirée, me voici muté du balcon au parterre toujours via un voyage en ascenseur avec la belle Jasmine. Si jamais elle se frotte à moi, je jure d’exaucer son vœu sur le champ ! Comme dans Aladin et la « hampe » merveilleuse.
Au niveau de la prestation de Saving Grace featuring Suzi Dian, ce sera du haut de gamme pendant 90 minutes. Pas de failles dans la manœuvre du vaisseau avec, à la barre, un amiral Robert Plant qui va encore une fois faire la preuve de son intelligence artistique en mélangeant comme un chef étoilé, toutes les saveurs des diverses reprises de titres traditionnels faisant partie du patrimoine musical mondial ainsi que des standards de Led Zeppelin revus et adaptés aux circonstances et même « As I Roved Out » un premier titre enregistré à porter au crédit de la nouvelle formation.
Quand on est fan de Led Zeppelin, on peut toujours craindre la relecture d’un morceau. Mais avec Robert Plant, on n’est jamais déçus. La preuve est faite une fois encore avec un chef d’œuvre, un véritable monument du Dirigeable qu’est « The Rain Song » sorti il y a… 51 ans ! Le 28.03.1973 sur l’album « Houses of the Holy ». On se demandait si l’association avec un accordéon pourrait fonctionner et dès les premières notes, nous voilà rassurés tellement c’est beau. Et qu’en est-il des classiques tels que « Friends », « Gallows Pole » ou encore « Four Sticks » ? Tous ont passé l’examen sans perdre de leur superbe.
Si je pouvais exprimer un souhait, ce serait que Suzi Dian prenne le lead sur un ou deux titres en plus pendant le concert. Moins sophistiquée, moins Diva et surtout mieux maquillée qu’Alison Krauss, diront certaines, la jeune chanteuse, pleine de fraîcheur et de légèreté, virevolte comme un papillon, d’un bout à l’autre de la scène, avec aisance et décontraction, pas le moindre du monde impressionnée par le vieux Lion tapi dans l’ombre, un vague sourire de prédateur aux lèvres.
L’ensemble des cinq voix harmonisées sur «And We Bid You Good Night » laisse le public pantois (à mon cou) tellement c’est beau, tout simplement : magique. Alors voilà, si vous avez envie de tenter l’expérience, consultez les dates de concert et je me ferai le plaisir d’être votre guide, il n’y a qu’à demander.
Sortie via le côté Argyll Street, le temps d’admirer une superbe Lamborghini jaune et deux mecs pas beaux qui se la jouent « je suis riche et je veux que tout le monde le sache. » Car il y a aussi une boîte à côté du Palladium, chose que nous n’avions pas remarquée lors de notre arrivée quelques heures plus tôt because nous n’étions pas là pour çà, tandis que maintenant, on peut se distraire un peu non ? En voyant les demoiselles qui font le va et vient (la queue ferait vulgaire) entre les voitures et la boîte on comprend mieux le manège (enchanté). Des modèles comme tu n’en vois que dans les bouquins, elles t’ignorent carrément, préférant aller glousser et se trémousser près des riches conducteurs. C’est le style 25 ans, talons de 8 cm minimum, minijupe en cuir. Plus court, ça s’appelle une ceinture ! A tel point que si elles oubliaient de s’épiler, on les confondrait facilement avec une botte de poireaux ou de carottes pas encore nettoyées ! Tu imagines la honte !
Allez, à bientôt alors ?
Mitch DUTERCK
pas de photos autorisées