Rock around the Atomium 3 - Square de l'Atomium - Bruxelles - le 6 mai 2017

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About: 
Rock around the Atomium 3 - Square de l'Atomium - Bruxelles - le 6 mai 2017
Artist: 
Rock around the Atomium 3
Date: 
06/05/2017
Venue: 
Square de l'Atomium
Place: 
Bruxelles
Your Reporter on the Spot: 
Michel Preumont : Texte et Photos

Rock around the Atomium 3 - Square de l'Atomium - Bruxelles - le 6 mai 2017

 

Deux jours de rockabilly face à l'Atomium pour cette troisième édition de Rock around the Atomium, toujours concoctée par Patrick Ouchene Sautiere et son équipe .

Douze groupes internationaux ont été invités à se produire sur le petit podium aux couleurs de la ville de Bruxelles.

L'événement ne te coûte pas un radis, les blousons de cuirs, rockabilly worker jeans, chaînes de bourse, Madison blue shoes ou les greaser girls, une rose dans la coiffure vintage, pencil ou retro floral dresses, vintage pump shoes... ont sorti leur quincaillerie du placard pour parader entre les Harley Davidson, Cadillac, Chevrolet Bel Air, Buick Roadmaster Riviera Coupé et autres ancêtres proposés par le Hot Rod and Custom Show.

Un agenda chargé te permet d'assister à quelques concerts, le programme complet annonçait:

 

Saturday 06 may 2017
14 h CC Jerome and the Jetsetters (Nl)
15 h 30 Cash Box Kings (USA)
17 h 15 Legacaster (Sp)
18h 45 The Domino's (B)
20 h Crystal and Runnin' Wild new 45 single release show (B)
21 h 30 Carlos and the Bandido's (UK)
23 h Ric and the Dukes (Sp)
DJ Boule and Catsou in between the bands .
Vintage market and car show
Sunday 07 may 2017
14 h 30 The Rusty Nails ( B)
16 h. Matt and the Peabody Ducks (Sp)
18 h The Wild Bombers. ( B)
19 h 30 Johnny Horsepower (Dk)
vintage market and car show
Dj Boule and Catsou in between the bands

 

A 14h05, sous un soleil généreux, t'arrives sous les boules, DJ Boule s'amuse, aucune trace de CC Jerome.

Avec un retard de 3/4 h sur l'horaire prévu, chose normale dixit les habitués, CC Jerome and the Jetsetters investissent le podium!

CC Jerome komt uit Nederland, détail, Jeroen van Gasteren ne présente donc aucun lien de parenté avec celui qui chantait 'Kiss me'.

Sa bio raconte que le guitariste a passé dix années de sa vie aux States où il a côtoyé quelques célébrités ( Joe Clay, Eddie Bond, Ray Campi ou Lee Rocker), revenu à Eindhoven, il monte CC Jerome and the Jetsetters, avec lequel il écume les festivals de blues et de rockabilly au pays des tulipes, mais aussi bij ons ou en Espagne, Italie, ainsi qu'au UK.

Deux CD's ont vu le jour, il a pu compter sur la collaboration de braves gens tels que Guy Forsyth, Bertus Borgers, Nick Curran ou Gene Taylor.

Ils sont quatre sur la piste, CC, un contrebassiste qui ne ressemblait pas à Deon Buck, un petit gars à la batterie, pas Coen Molenschot, dont le moulin tournait en Californie, et un pianiste drôlement doué, Dick Elsendoorn!

Vu le retard, le premier morceau, le formidable' I beg of you' que chantait Elvis, servira de soundcheck .

Deux ou trois réglages s'imposent, Dick est déjà en évidence lors du second titre, son piano sautille allègrement, Jeroen implore, babe, don't you lie to me, il se retourne, fixe le plancher, constate... il n' y a rien à boire ici, interpelle une rouquine, va nous chercher des chopes, meisje, puis attaque 'Big Boss Man'.

C'est lui le boss!

La machine tourne désormais en roue libre, les rengaines hillbilly, rock, rockabilly, swing, boogie se succèdent ( e.a. 'Hot Rod Party', 'Trouble up the road'...) . Mr Brylcreem et la cousine d'Imelda May ont le sourire aux lèves, le bar tourne à plein régime, les petits soli de guitare, la rythmique d'enfer et les numéros à la Charlie Rich au piano, émerveillent la clientèle, tout le monde est content.

CC... Excusez ma voix éraillée, on n'a pas les moyens de se payer Chris Isaak et, godv., ça sent le brûlé du côté de ce moniteur, subiet gaan we barbecueën..., un petit marrant, ce bouffeur de harengs.

Le batteur et le contrebassiste poussent également la chansonnette, le premier en avalant des moules, le second en pratiquant le yodeling.

Qui a sorti le tuyau d'arrosage?

Un joyeux a réussi à asperger le voisinage en décapsulant une canette de Cara Pils au moment où la contrebasse implorait...just forgive me... comme le connard se marrait, t'avais pas l'âme à pardonner quoi que ce soit.

' So long baby goodbye' nous souffle CC Jerome, ils s'en vont.

DJ Boule et Catsou agrippent le micro, c'est l'heure de la pub, ils rappellent la Hollande qui nous balance un double bis bouillant , 'I'm on fire' , incendie pas encore éteint qu'ils assènent une version allongée du 'Hip Shake' de Slim Harpo avec les habituelles acrobaties sur la contrebasse.

Thank you, see you at the bar, nous souffle le chef!

 

16:15 The Cash Box Kings.

La veille, le gang de l'Illinois se produisait à Moulin Blues, Ospel, NL.

Cet après-midi ils comptent séduire les rockers avec une bonne tranche de Chicago blues.

Joe Nosek, harmonica, vocals, s'est cassé une dent en mordant sur la fève, mais il a gardé la couronne, à sa gauche, le brillant guitariste Joel Paterson, à sa droite, an upright bass manipulée par un barbu ( pas certain qu'il s'agisse de Christian E Boeger) et, à l'arrière, munie de baguettes, une chemise hawaïenne rouge, qui n'était pas le vétéran Mark Haines , tout ce beau monde entame un premier blues dont les lyrics nous rappellent 'Destination anywhere' entendu dans The Commitments mais dont l'original était crédité aux Marvelettes.

Ils poursuivent avec un boogie nerveux de Magic Sam, ' Looking good'.

Si CC Jerome et les siens se défendaient, les Cash Box Kings sont d'un autre calibre, la classe tout simplement !

Three 2016 Blues Music Awards, c'est pas dû au hasard!

Le couronné entame un ' Cash box boogie' qui donnera des fourmis dans les jambes à une petite reine moins rigide que Fabiola, il prévient, bien que nous soyons un blues band, le rockabilly nous botte , la suivante a été baptisée ' Holler and stomp', une slide ravageuse accompagne le chant pas dévasté de King Joe, un poids welter pas reconnu par la WBA.

Chers amis, nous accueillons from Chicago, Mr Oscar Wilson, il a certaines difficultés à nous rejoindre ( a 6’3”, 300 hundred pound Muddy Waters-type, dit la pub), la souplesse lui fait défaut, mais pas de panique, refilez lui un micro et il vous fait pleurer de bonheur.

From now on, real old school Chicago blues au menu, en commençant par l'immortel ' Walking blues' suivi par ' I Ain't Gonna Be No Monkey Man' crédité à Willie Dixon.

Oscar, pas sauvage, it's time for some low down blues à la sauce Chess, avec comme seul accompagnement la fabuleuse guitare de Joel, il nous balance un 'Tom cat blues' à te refiler des frissons partout.

Les chats noirs apportent la poisse, c'est bien connu!

Assez pleuré, let's roll, ladies and gents: 'Everybody's Fishin'', sais pas ce qu'il compte sortir de la Senne, préfère pas le savoir et bouffer chez Mac Do, ça mordait pas des masses, il dépose sa canne pour embrayer sur le 'Choo Choo Ch'Boogie' popularisé par Louis Jordan.

Grosse ambiance sous les boules!

Il semblerait qu'il nous reste juste le temps for one more, si vous pouviez me garder une bouteille de Bourbon à la buvette, ce serait sympa, j'arrive dès que j'ai terminé mon tour de chant.

Montez dans le wagon, fellows, voici ' Bring it on home' de Willie Dixon.

DJ Boule: et alors, Bruxelles, encore une petite, faites les revenir!

Le roi: does that mean you want more?

Et les Cash Box Kings nous assènent un dernier boogie pas pourri que le brave Oscar vient chanter à nos côtés.

The Cash Box Kings: one of the best current Chicago blues bands on the scene, affirmait un gars de l'autre côté de l'Atlantique, on ne peut que confirmer son propos!

Legacaster

Un trio catalan pratiquant un rockabilly / hillbilly sans castagnettes et dont les albums sont distribués par le label Kathrina records.

Le leader, El Lega, est originaire de Buenos- Aires, des binocles, un chapeau blanc et une guitarra eléctrica y voz, derrière lui, sans doute, Berto Martinez aux drums et à ses côtés Daniel Nunes à la double bass.

Pour ouvrir les débats le trio balance un instrumental redoutable, ' Terror's night out' .

Très vite Bruxelles a constaté que le petit Juan Leguiza s'avère être un virtuose de la six-cordes, Barcelone embraye sur 'She's my baby' et ' Bop with my baby', du coup, trois couples de boppers s'agitent avec plus ou moins de bonheur face au podium.

Le gaucho sourit et balance ' Monkey's uncle', les chimpanzés ont adoré.

Avec ' Date on the corner' de Don Feger on retrouve l'éternelle histoire de la nana qui te pose un lapin.

Les Espagnols ont l'art de déterrer des pépites telles que ce 'That ain't nothing but right' un rockin country interprété par Mac Curtis.

' Big Berry' is the titletrack from our latest CD, un tribute au grand Chuck Berry et la suivante, 'Dancing shoes' , traite des godasses de la contrebasse.

Rien à dire, ce trio connaît son boulot, l'Argentin à la Telecaster magique étonne, Bruxelles savoure!

Lawrence Flippo, ça te dit?

Non, c'est lui qui, avec ses Futura's, jouait ' Let's do it' .

Il y en avait quelques unes rangées à côté des stands, voici ' Black hot rod' .

Let's bop, kids!

Chuck Berry, on adore et sa ' Little Queenie' nous rend fous.

La setlist annonce: ' Boppin guitar' , l'instrumental ' Cotton pickin' , ' A real lady' puis 'Amelie' pour une joueuse de tennis retraitée, transformée, d'après eux, en heartbreaker.

' Honey bun' de Larry Bun est victime de deux faux départs, en cause des problèmes avec la grosse caisse qui a décidé de se faire la malle.

Un mécanicien est appelé à la rescousse, El Lega en profite pour inviter Matt Olivera, le chanteur de Matt and the Peobody Ducks.

Ce mec n'a strictement rien à voir avec le canard de Walt Disney, il a de la gueule et ne chante pas comme une vache espagnole, même si son rockabilly est muni de l'étiquette se habla español, ' La Mantequilla' a fort plu à deux ou trois beurrés ayant exagéré sur la cerveza.

Matt a repris le train pour sa Catalogne natale, ses copains ont poursuivi leur périple: ' Saturday night', ' Crazy Daisy' et pour terminer un formidable 'Too muh monkey business'.

Ils allaient regagner le zoo quand Patrick Ouchene, moins frais qu'il y a quatre heures, les a repoussés sur scène, ' Let's dance' ils ont dit et sur la lancée un dernier instrumental métallique ' Run chicken run'.

Personne n'a réussi à saisir le volatile fou, du coup on est parti avaler une chope à la buvette.

 

Pour toi, la soirée s'achève ici, on t'attend à table du côté de Lembeek.

 

 

 

 

 

 

Rock around the Atomium 3 - Square de l'Atomium - Bruxelles - le 6 mai 2017
 
Rock around the Atomium 3 - Square de l'Atomium - Bruxelles - le 6 mai 2017
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