Siena Root / Rosalie Cunningham / The Riven @Rockfabrik - Uebach-Palenberg, le 18 mai 2023

Reports

About: 
Siena Root / Rosalie Cunningham / The Riven @Rockfabrik - Uebach-Palenberg, le 18 mai 2023
Artist: 
Siena Root / Rosalie Cunningham / The Riven
Date: 
18/05/2023
Venue: 
Rockfabrik - Uebach-Palenberg,
Place: 
Uebach-Palenberg
Your Reporter on the Spot: 
Mitch ZoSo Duterck - texte photos

Siena Root / Rosalie Cunningham / The Riven @Rockfabrik -  Uebach-Palenberg, le 18 mai 2023 

Mitch ZoSo Duterck

 

The Riven + Rosalie Cunningham + Siena Root – Rockfabrik, Übach-Palenberg (GER) 2023.05.18
 
Trois groupes à l’affiche et des problèmes de sonorisation pour les trois, cela prouve une fois de plus qu’un DJ n’est pas pour autant un ingé-son et inversément. Vous l’aurez compris, le son a parfois eu tendance à nous casser les c…avités auditives (on est passés tout près là …), par le truchement du marteau, de l’étrier et de l’enclume, ces trois derniers s’entendant comme larrons en foire pour faire vibrer nos tympans. Jusqu’au jour où nous avons consulté le site internet de l’endroit et, à la condition expresse d’accepter les énigmes à tiroirs, Übach-Palenberg, n’évoquait pour nous qu’un vague épisode romantico-Rolling Stonien dans lequel on retrouvait une certaine Anita Pallenberg, mais jamais nous n’aurions cru à l’existence d’une ville appartenant au lander de Rhénanie du Nord – Westphalie. C’est le cas.
Mister Cab Driver Marc et moi avons donc emprunté les voies carrossables qui nous amenèrent bientôt au-delà de la capitale allemande du pop-rock ’70 avec le titre « Aachen Get No » popularisé par…les Rolling Stones, on y revient. Il fait un temps splendide et comme la salle de concert qui jouxte un casino est encore fermée, nous décidons d’aller reconnaître les environs, ce qui nous permet de rencontrer une première fois les membres du groupe de Rosalie Cunningham qui a justifié à elle seule notre venue en Germanie. Allons, de la tenue que diable ! On redresse la tête et on repart en sens inverse pour une collation rapide. Ouverture des portes, passage par le guichet où je retire nos invitations octroyées gracieusement par le groupe de Lady Cunningham. Quand on a des relations ! (Joke) Allez, en piste (de danse) ! Si si, je vous jure, le concert a lieu dans une discothèque !
 
Line-up:
Charlotta ”Totta” Ekeberg : vocals
Arnau Diaz: guitar
Joachim Sandgård: guitar
Max Ternebring: bass
Olof Axegärd: drums
 
Setlist:
01.On Time.
02.Shadow Man.
03.The Serpent.
04.Fly Free.
05.Moving On.
06.Death.
07.The Taker.
 
« Ils ont des Olofants !!! » The Riven, groupe Suédois, originaire de Stockholm, fondé en 2016 (l’un n’empêche pas l’autre) monte sur scène face à un public clairsemé et je suis gentil. Emmené par sa chanteuse Charlotte Ekebergh dont les attitudes de pole dancer ne suffiront pas à dérider le public. Il nous faudra patienter une quarantaine de minutes en espérant que sa voix sans grande personnalité nous touche un tant soit peu, 40 minutes pendant lesquelles les cinq Suédois vont enchaîner des titres d’un hard-rock des plus communs, des morceaux déjà entendu mille fois et avec tous les clichés, postures archétypiques et autres riffs éculés, tellement prévisibles que ça en devient très rapidement lassant. Il est possible et même certain que ça puisse plaire à certains auditeurs présents ce soir et c’est tant mieux, mais, vous l’avez compris en ce qui me concerne…
 
Line-up:
Rosalie Cunningham: vocals & guitar.
Rosco Wilson: guitar & vocals.
Claudia” Speedy” Gonzalez-Diaz: bass, vocals, flûte.
Baptiste Gautier: drums.
Aaron Bolli-Thompson: keyboards.
 
Setlist:
01.Start With The Corners.
02.Ride On My Bike.
03.Dethroning Of The Party Queen.
04.Donovan Ellington.
05.Donny pt. Two.
06.Duet.
07.Riddles And Games.
08.Rabbit Foot.
09.Tempest And The Tide.
10.Tristitia Amnesia. (Did not play)
 
Première des deux têtes d’affiche de la soirée. C’est pour ce groupe que nous sommes là, un combo avec une multi-instrumentiste de génie mais également, parolière, compositrice et interprète. Née à Southend-on-Sea, Essex, le 25 avril 1980, Rosalie Cunningham va à nouveau nous cueillir, nous bousculer et nous emmener à la découverte d’un univers où se mêlent des ambiances d’Auberge Espagnole, de baroque, de pop, de psyché de Renaissance italienne. Chaque morceau est en lui-même un épais roman qu’on emporte en voyage ou qu’on relit chez soi, devant le feu ouvert, encore et toujours. Le line-up actuel est fabuleux avec son duo de jeunes et talentueuses recrues que sont Claudia « Speedy » Gonzales-Diaz et le batteur Baptiste Gauthier qui apportent une sérieuse dose de fraîcheur et de consistance au groupe.
Comme d’habitude, c’est une prestation parfaite de bout en bout.
C’est à une espèce de voyage initiatique dans un monde enchanté que nous prenons part. On a parfois l’impression d’être des enfants qui pousseraient la porte d’une boutique de confiseries tenue par un lutin facétieux qui vous accueille avec un grand sourire en disant « servez-vous, tout est gratuit ! ». Purée ! je ne sais pas à quoi ils ont fourré les caramels aujourd’hui, en tout cas, c’est du bon !
Toujours ces ennuis techniques au niveau sonorisation qui viennent perturber la fluidité du concert. Ce serait mieux de vérifier le matériel avant de se lancer dans des réglages de dernière minute qui embêtent tout le monde et surtout les musiciens qui viennent se promouvoir. En tout cas, nos amis franco-hispano-britons, eux, abordent le problème avec professionnalisme et on peut les en remercier.
Là où ça me gonfle, mais alors là, tu n’as même pas idée, c’est que le fait de venir ajouter un troisième groupe dont on pouvait se passer sans être frustrés, ça enlève automatiquement une dizaine de minutes à la prestation des deux têtes d’affiche car le couvre-feu décrété par les autorités locales n’en a que faire, lui, des tribulations des groupes de rock. Et on se retrouve privés d’un des tous grands morceaux de nos chéris, le splendide « Tristitia Amnesia ». Grrrr !
Allez, direction le bar et le merchandising où je me retrouve publiquement adoubé « Fan #1 » par Rosalie Cunningham en personne. Je bombe le torse de fierté sous les regards concupiscents d’autres fans, envieux, à la limite de la jalousie qui les ferait médire. Ils écarquillent les yeux prêts à exploser en découvrant les disques vinyles et cds que je fais dédicacer. Même Rosalie se demande comment je peux avoir autant de pièces et surtout autant de raretés. Et là je remercie mon Brother Marc, qui après quelques errements s'est autoproclamé « Fan # 1bis » et je m'incline devant la qualité de ses recherches et la précision de ses renseignements qui feraient passer la série des petits meurtres d’Agatha Christie pour un jeu des 7 familles ! « Digger » comme je l’appelle, est comme un limier accro à l’Orval, une fois qu’il a senti l’odeur de la bête il devient fou, à tel point qu’il volerait un cheval de trait dans un pré en pleine nuit, rien ne l’arrête plus !
Bon, on passe pas mal de temps avec Rosalie mais aussi avec Claudia, la bassiste à la chevelure flamboyante dont l’arrivée en compagnie de son ami Baptiste au sein du groupe est un « + » indiscutable. Promis, on se revoit bientôt. De toutes façons, au plus tard à Londres pour une interview et un concert.
 
Line-up :
Johan Borgström: guitar
Zubaida Solid: vocals & keyboards
Sam Riffer: Bass
Love H. Forsberg: drums & percussions
 
Set list:
Rasayana.
Coincidence And Fate.
Dusty Road.
Above the Trees.
Wishing For More.
Riding Slow.
Mountain II.
No Filters.
Keeper Of the Flame.
Tales Of Independence.
Root Rock Pioneers.
Outlander.
 
Deuxième tête d’affiche avec Siena Root, second groupe suédois de la soirée, lui aussi originaire de Stockholm mais plus ancien puisque créé en 1994. Johan Borgström, le guitariste et fondateur du groupe est le seul musicien du line-up de départ encore en activité. Il y a eu tellement de mouvements de personnel qu’on croirait lire l’arbre généalogique de Deep Purple ou plutôt de Ritchie Blackmore diront les mauvaises langues.
A la différence près que dans ce cas précis ces cinq suédois sifflants et susurrants-ci sont supers sur ciel et sur terre ! Non mais, ça suffit oui ?! Tantôt très heavy, tantôt plus à la Santana d’avant 1980 on sent immédiatement les influences multiples et la maîtrise du genre. Pas de choses stéréotypées, on sent que s’ils se laissaient aller un peu, on pourrait très vite verser dans le monde des monster jams à la Allman Brothers Band. Ça joue juste et avec de l’émotion, on plonge très vite dans le psychédélique pour lequel il semble que de plus en plus de jeunes musiciens montrent un intérêt prononcé. Et je dis bravo. Ca nous empêchera peut-être de voir aux infos des jeunes d’à peine 20 ans jouir de plaisir à la sortie du Stade Roi Baudouin après un Con-Sert de Beyoncé, certains fiers de dire que le package VIP (Very Imbécile People) leur a coûté 2800€ (comme si c’était une somme dérisoire) auxquels il faut encore ajouter le prix de la place de concert. La même semaine à Anvers, l’immense Roger Waters de Pink Floyd. Pas un commentaire, pas une image. Il y a vraiment quelque chose de pourri en ce bas monde. Bonjour l’enseignement des valeurs.
Heureusement, grâce à Siena Roots on a passé un très bon moment entre gens normaux, ni influenceurs, ni infuencés, je mettrai quand même un « like » si on me le demande. Il ne nous restait plus qu’a saluer nos amis et à reprendre la route.
 Cette fois c’était « Yes Sir Aachen Boogie à la radio… »
Mitch « ZoSo » Duterck